P-au-P, 13 Fév. 08 [AlterPresse] --- Les représentants de l’Organisation panaméricaine de la santé/Organisation mondiale de la santé (Ops/Oms) dans les Etats de la communauté caribéenne (Caricom) participent, du mardi 12 février au vendredi 15 février 2008 à Port-au-Prince, à la conférence régionale de l’organisation, selon les informations obtenues par l’agence en ligne AlterPresse.
C’est la première fois qu’Haïti reçoit cette réunion où les pays de la Caricom au point de vue santé sont là et discutent, précise le docteur Robert Auguste, ministre haïtien de la santé publique et de la population (Mspp).
Il s’agit d’une rotation, en ce sens que, chaque année, un pays de la Caricom reçoit ce grand rendez-vous de l’Ops/Oms. Tout le plaisir est, pour le docteur Auguste, d’héberger cette conférence à laquelle participent les représentants de l’Ops/Oms dans tous les Etats de la Caricom.
En accueillant cette réunion pour la première fois, Haïti, qui a fait face, au cours des dernières années, à de sérieux troubles politiques, tente de sortir progressivement de son isolement, estiment les observateurs dans la capitale politique de la république caribéenne.
« Nous avons décidé d’avoir la réunion régionale cette fois en Haïti, parce que Haïti est un Etat membre de la Caricom », affirme la docteure Mirta Roses, directrice de l’Ops/Oms, qui doit laisser Port-au-Prince le samedi 16 février 2008.
En arrivant à Port-au-Prince, la docteure Roses déclare avoir vu des progrès significatifs dans certains domaines, notamment celui de la santé.
« Nous sommes extrêmement heureux de voir les progrès réalisés dans le domaine de la vaccination et de la gratuité des soins aux femmes enceintes », se félicite la directrice régionale de l’Ops/Oms.
La tenue en Haïti de cette conférence s’inscrit, selon la docteure Mirta Roses, dans le cadre des recommandations formulées par les chefs d’Etat et de gouvernement des pays de la Caricom qui optent pour une parfaite harmonisation entre eux.
La directrice de l’Ops/Oms réitère son engagement de soutenir Haïti en vue de permettre à ce pays d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd), notamment du point de vue sanitaire.
La santé est une composante essentielle des Objectifs du millénaire, rappelle la docteure Mirta Roses qui affirme constater, en Haïti, d’intenses progrès dans la lutte contre certaines maladies, comme le Vih/Sida, la tuberculose et le paludisme.
« Nous sommes en train de soutenir le pays dans la présentation des projets au Fonds Mondial pour lutter contre le paludisme, la tuberculose et le Sida », informe la docteure Roses.
La principale responsable de l’Ops/Oms encourage les autorités sanitaires haïtiennes à s’investir dans la formation de professionnels de la santé et la disponibilité des médicaments essentiels pour mieux desservir la population.
« Le soutien, que nous apportons, s’inscrit dans le cadre de la décentralisation souhaitée par le ministère » de la santé publique en vue d’offrir des services de santé aux populations les plus défavorisées, indique la docteure Mirta Roses.
De son côté, le docteur Robert Auguste a fait l’éloge de la bonne marche du programme de vaccination, lancé récemment au bénéfice de 5,7 millions de jeunes Haïtiens des deux sexes.
« Si nous avons des gens malades, le pays ne va pas progresser », admet le docteur Robert Auguste.
Le titulaire de la santé publique croit indispensable de travailler à l’amélioration des conditions sanitaires dans le pays.
Dans la région latino-américaine, Haïti a le taux le plus faible en matière de mortalité infantile et maternelle.
« On peut être un pays pauvre, mais on peut diminuer la mortalité infantile », estime, par ailleurs, la directrice de l’Ops/Oms, tout en saluant le projet « Soins obstétricaux gratuits » (Sog), initié en janvier 2008 à l’hôpital La Paix (à Port-au-Prince) par les autorités haïtiennes.
Le projet Sog bénéficie de l’appui financier conjoint de l’Ops/Oms et du gouvernement du Canada à travers l’Agence canadienne de développement international (Acdi). Il vise à renforcer la prise en charge institutionnelle de l’accouchement et contribuer, du même coup, à la réduction de la mortalité maternelle. [do rc apr 13/02/2008 13 :45]