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Haïti/Nations Unies/Droits humains : Des procédures pénales entamées contre les soldats sri lankais dans leur pays

P-au-P, 9 janv. 08 [AlterPresse] --- Des procédures de Cour martiale sont déjà entamées contre les soldats sri lankais accusés d’abus sexuels sur des mineures haïtiennes, informe le tunisien Hédi Annabi, chef civil de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah).

Pour l’instant, le Bureau des services du contrôle interne de l’Organisation des Nations Unies (Onu) a déjà terminé son rapport d’enquête sur les 108 membres et trois officiers supérieurs du contingent sri lankais de la Minustah rapatriés dans leur pays en novembre 2007, précise Annabi, interrogé à ce sujet le 7 janvier 2008 par des journalistes haïtiens, dont un de l’agence en ligne AlterPresse.

Ce rapport, soutient le chef civil de la mission onusienne, a été remis aux autorités du Sri Lanka qui, après avoir entamé des procédures de Cour martiale, sont en train de traduire en justice les personnes concernées.

Le Bureau des services du contrôle interne a donc jugé bon de ne pas communiquer le rapport aux fins de ne pas porter préjudice au processus judiciaire en cours, souligne Hédi Annabi.

Le chef civil de la Minustah rassure que ce rapport sera communiqué aux autorités haïtiennes dès que le Bureau des services du contrôle interne le jugera opportun.

Les autorités haïtiennes le recevront sur la base d’une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies, qui lui donne le droit, comme à tout autre pays membre de l’Organisation, de prendre connaissance de ce rapport, selon Annabi.

A travers le Ministère à la condition féminine et aux droits des femmes (Mcfdf), le gouvernement haïtien manifeste le désir de participer à cette enquête autour de ce dossier qui a soulevé l’indignation, en novembre 2007, des organisations haïtiennes de défense de droits humains.

Ouverte en août 2007 à partir des allégations parvenues à l’Onu, l’enquête dite indépendante a été menée avec la participation de certaines victimes, dont la plupart ont bénéficié de l’assistance médicale des Nations Unies au cours de l’opération. Le nombre de femmes et/ou filles victimes est très restreint et n’ont pas atteint l’âge de la majorité, selon Hédi Annabi.

Les soldats sri lankais impliqués dans ce dossier étaient en campement à Martissant, un des principaux quartiers surpeuplés situé à la sortie sud de Port-au-Prince. [do rc apr 09/01/2008 9 :30]