P-au-P, 7 janv. 08 [AlterPresse] --- La Directrice générale du Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF), Ann Veneman, s’est déclarée choquée par la violence sexuelle qui frappe les filles en Haiti.
« J’ai été choquée de voir à quel point les victimes des violences sexuelles sont jeunes, dont une fillette de 8 ans », confie Veneman à l’issue d’une visite officielle de 3 jours en Haiti.
« De plus, beaucoup sont tombées enceintes », ajoute-t-elle lors d’une conférence de presse à laquelle a assisté une journaliste d’AlterPresse.
La violence sexuelle n’épargne pas les enfants domestiques appelés « Restavèk » en Haiti, souligne la directrice de l’UNICEF. « Souvent ils sont victimes d’abus sexuels dans leurs familles d’accueil », s’indigne-t-elle.
Parmi les victimes de violence, nombreux sont les enfants qui n’ont aucun accès à l’éducation et à la santé, fait remarquer Ann Veneman.
« Je suis préoccupée de constater que 50% des enfants haïtiens n’ont pas accès à l’éducation et 40% ne bénéficient pas de soins de santé », affirme-t-elle.
Selon Veneman, cet état de fait constitue également une préoccupation pour l’État haitien.
Durant sa tournée de 3 jours en Haïti, la directrice générale de l’UNICEF a visité entre autres sept (7) projets d’éducation et de santé mis en œuvre notamment à Cité Soleil, à La Saline (quartiers de la périphérie nord de Port-au-Prince) et par Zanmi Lasante (Amis de la Santé), à Cange (Plateau Central/Est)
Veneman s’est aussi entretenue avec les principaux partenaires de l’Unicef, les chefs d’agences du système des Nations-Unies en Haïti et les autorités haïtiennes, sur les actions à entreprendre en faveur des enfants haïtiens.
« Je pense que cette visite de trois jours a montré les efforts que nous devons consentir en vue du bien-être des enfants et des femmes en Haiti », affirme Veneman.
« Nous allons continuer à travailler avec nos partenaires pour conduire des projets qui pourront aider le développement des enfants et des jeunes, avec le gouvernement pour améliorer et promouvoir l’éducation », promet-elle.
Ensuite, il faudra réaliser « d’autres projets pouvant protéger les enfants des violences et améliorer leurs conditions de vie », ajoute-t-elle, tout en soulignant qu’il faut un environnement sein pour atteindre des progrès dans l’accompagnement des enfants et des femmes. [kj gp apr 07/01/2008 21:00]