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Journée des migrants le 18 décembre

Haïti-République dominicaine : Animation culturelle en l’honneur des compatriotes de la diaspora

P-au-P, 20 déc. 07 [AlterPresse] --- Sous les auspices du Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr), la journée internationale de solidarité avec les migrants a été célébrée, le mardi 18 décembre 2007 à Port-au-Prince, autour d’une animation culturelle en hommage aux deux millions et plus d’Haïtiennes et d’Haïtiens vivant dans la diaspora, dont les coupeurs de canne en République dominicaine, a constaté l’agence en ligne AlterPresse.

Le député de la 3e circonscription de Port-au-Prince, Jean Clédor Myril, a pointé du doigt le laxisme des dirigeants haïtiens dans la question du non respect des droits humains, à la base de mauvais traitements subis par les migrantes et migrants, particulièrement celles et ceux résidant en République dominicaine.

’’Cette situation est la conséquence de la mauvaise gestion en cours dans le pays depuis un certains temps’’, souligne Myril qui encourage le Garr à continuer la lutte pour que les compatriotes de l’extérieur recouvrent leur respect à la frontière.

Myril invite, à cet effet, le gouvernement actuel à désigner un représentant valable en République dominicaine.

’’Nou pa bliye yo, nou avèk yo, et nou voye yon gwo kout chapo yo’’ (Nous ne les oublions pas, nous sommes avec eux et nous les saluons), a lancé, pour sa part, Colette Lespinasse, coordonnatrice du bureau exécutif du Garr.

La responsable de cette plate-forme de défense et de promotion des droits des migrantes et migrants a renouvelé l’engagement et la détermination de son organisme dans la lutte pour le respect des droits des compatriotes en République dominicaine.

Réalisée dans le cadre de la clôture de l’exposition de photos ’’Esclaves au Paradis’’, qui a duré 13 jours (du 5 au 17 décembre 2007), l’activité a été aussi l’occasion pour le public de refaire connaissance avec plusieurs de ces images affichées un peu partout aux alentours du Garr.

Les photos exposées relatent les conditions de vie d’Haïtiennes et d’Haïtiens enfants, jeunes, grandes personnes, vieilles et vieillards dans les bateyes de la République dominicaine.

Diverses chorégraphies, des montages de textes, montrés par les groupes artistiques invités à l’occasion du 18 décembre 2007, ont mis en scène les souffrances, déboires et calamités essuyés par les coupeurs de canne en terre voisine.

Une troupe de jeunes dénommée ’’Dahomey’’, a présenté tour à tour : ’Lavi Braseros yo’’, ’’Ti nago’’, ’’Konbit paysans’’, trois (3) chorégraphies exprimant les malheurs et les complaintes des ressortissantes et ressortissants haïtiens dans les champs de canne.

Les jeunes de l’atelier Miroir, à travers leur montage de textes’’ Respè pou Ayisyen nan batey yo’’, ont voulu manifester leur solidarité avec les enfants, qui naissent à la frontière commune avec les deux pays.

’’Mwen fèt sou fontyè, mwen fèt sou tè kann, mwen leve nan kann, mwen se pitit kann, mwen se pitit pitit kann, mwen se jenerasyon kann’’.

Ils ont également appelé au respect des droits des migrantes et migrants, particulièrement celles et ceux qui vivent dans les bateyes.

’’Travayè, travayèz, Dominiken, Ayisyen an n fè yon chenn solidarite pou dwa nou ka respekte’’.

Par une atmosphère festive et récréative, au rythme de tambours, l’animation culturelle du 18 décembre 2007 en hommage aux migrantes et migrants haïtiens s’est déroulée en plein air devant le local du Garr à Port-au-Prince. [kj rc apr 20/12/2007 16 :00]