Par Cindy Drogue
P-au-P., 20 déc. 07 [AlterPresse] --- Une association nationale de producteurs de lait vient d’être lancée à Port-au-Prince, sous le nom de Fédération Nationale des Producteurs de Lait Haitiens (FENAPWOLA), selon des informations obtenues par AlterPresse.
Une trentaine de délégués des différentes associations de producteurs de lait du pays ont adopté et signé le 15 décembre à Port-au-Prince les statuts définitifs de la Fédération Nationale des Producteurs de Lait Haitiens (FENAPWOLA).
Le comité National de la FENAPWOLA est formé de Fritz Joseph (délégué de l’Association des Producteur de lait de Limonade) Coordonateur National, Virgile Desimis (délégué de de la Coopératitve des Eleveurs de Terrier Rouge, nord du pays) Secrétaire National et Fleurinord Louis (délégué de l’Association des producteur de lait de Marmelade) Trésorier National.
Selon les membres de la fédération, l’objectif principal de la FENAPWOLA est de défendre les intérêts des producteurs de lait du pays.
Parallèlement les représentants des 13 laiteries du Réseau National Lèt Agogo se sont réunis également pour voter les statuts du réseau. Un Comité éxécutif national a été élu pour une période de 3 ans et un plan d’action a été élaboré.
Le Comité exécutif de l’Association est composé de Sainfanel Pierre Louis (Directeur de la laiterie de Bon Repos, nord de la capitale) Coordonadeur National, Gencius Charles (directeur de la laiterie de Limonade, nord du pays) Secrétaire, Ezéchias Louis (Membre du Conseil d’Administration de la laiterie de Limonade), Jean Schilet Cimé (responsable technologie laitière à lorganisation d’appui Veterimed) conseiller et Mathanie Bazile (directrice de la laiterie de Marmelade, nord du pays) conseillère.
L’objectif principal de cette association est de promouvoir le développement économique et social des entreprises de transformation du lait, membres de cette association, indiquent les dirigeants à AlterPresse.
Les paysans et le lait en Haïti
Haïti est un pays encore très rural. 61% de la population habite le « pays en dehors », pour reprendre l’adage local. L’élevage pratiqué dans les campagnes est très peu spécialisé, les producteurs sont à la fois agriculteurs et éleveurs.
De manière très fréquente, les paysans vivent dans une réalité éprouvante de précarité et de misère. Ils ont des revenus insuffisants pour accéder aux besoins de base.
L’élevage est essentiellement une activité d’épargne où l’animal valorise les sous produits disponibles et broute sur les terres en jachère ou en bordure des chemins, relève Michel Chancy, directeur de Veterimed. L’Objectif principal des éleveurs de vache est la reproduction. Le potentiel que représente la production de lait n’est mis en valeur que si il existe un marché de proximité, considère-t-il.
Paradoxalement, Haïti importe l’équivalent de 40 millions de dollars US en produit laitier soit quasiment 14 % du total des importations, la plus importante après le riz.
Parallèlement la production potentielle totale de lait est d’au moins 145 000 tonnes par an alors que réellement la quantité valorisée par les ménages n’est que d’environ 45 000 tonnes par an. Au final ce ne sont pas moins de 100 000 tonnes de lait par an qui seraient « perdus ». [cd gp apr 20/12/2007 05:00]