P-au-P, 11 déc. 07 [AlterPresse] --- Le procès des présumés auteurs de l’assassinat du journaliste Brignol Lindor le 3 décembre 2001 à Petit-Goave (68 km au sud de Port-au-Prince) se poursuit ce 11 décembre dans cette ville, après avoir été ouvert la veille.
Le début du procès s’est effectué en présence de délégations de journalistes
venus de Port au Prince et des régions avoisinantes, parmi lesquels, des membres de la Commission indépendante d’appui aux enquêtes relatives aux assassinats de journalistes (Ciapeaj), créée récemment par le président Préval.
Un important dispositif de sécurité policière a été mis en place dans la ville à l’occasion du procès, rapportent des correspondants sur place.
Le président de la Ciapeaj, le journaliste Guyler Delva, a été entendu par le tribunal comme témoin dans l’affaire. Il était effectivement en reportage à Petite Goave au lendemain de l’assassinat.
Delva a déclaré à la presse que ce jugement est « un proces historique ». Nous sommes satisfaits de cette première phase » a t-il ajouté.
La famille de Brignol Lindor s’est constituée partie civile dans ce procès. Elle a toutefois émis, quelques jours avant le procès, des réserves fondées sur le fait que seulement 4 personnes sur 10 accusées sont jugées.
« Où sont les témoins et les commanditaires de ce crime ? », s’est demandé la famille dans un communiqué envoyé le week-end écoulé à la presse. « Pourquoi les 6 autres personnes inculpées dans l’assassinat n’ont-elles pas été arrêtées ? », a ajouté la famille.
Ce procès « est une bonne nouvelle pour la justice » a estimé de son côté
l’organisation Reporters sans frontières, mais « pas nécessairement pour
que la vérité soit faite ».
Reporters sans frontière estime que les 4 personnes qui sont jugées « ne pourront pas par définition répondre de leurs actes devant le Tribunal », vu qu’elles seraient enclines à jeter la responsabilité sur les accusés absents. [cd gp apr 11/12/2007 11:00]
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