P-au-P., 10 déc. 07 [AlterPresse] --- Une banque du Sud vient d’être mise sur pied en Amerique Latine pour faire contrepoids à la Banque Mondiale et à la Banque Interaméricaine de Développement (BID), apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Les chefs d’États du Venezuela, du Brésil, de la Bolivie, de l’Équateur, de l’Argentine, de l’Uruguay et du Paraguay ont paraphé, le 9 décembre à Buenos Aires, l’acte de naissance de la Banque du Sud.
Ils étaient dans la capitale argentine à l’occasion de l’investiture de la nouvelle présidente, Cristina Kirchner.
Cette banque régionale, dotée d’un capital de 7 milliards de dollars, aidera à financer des projets de développement dans la région.
Le projet est né de la volonté du président vénézuélien Hugo Chavez de contrer les Etats-Unis et les institutions financières internationales responsables, selon lui, des crises financières passées.
Selon les informations obtenues par AlterPresse, la banque sud-américaine est née comme une alternative à la Banque Mondiale et à la Banque Interaméricaine de Développement (BID), deux institutions siégeant à Washington et identifiées par la gauche latino-américaine comme simples appendices de la Maison Blanche (l’administration politique étatsunienne).
Le ministre des Finances vénézuélien, Rodrigo Tetes, a confié à l’agence espagnole Efe que chaque pays devra effectuer son apport en accord avec sa capacité financière et son niveau de développement.
Par ailleurs, il a souligné que tous les partenaires auront un droit de vote et de veto équivalent.
« La banque renforcera la réduction de notre vulnérabilité, aidera à renforcer les pays sud-américains, nous donnera une plus grande autonomie financière et nous placera dans des conditions de mieux gérer les crises internationale », a affirmé à l’agence Reuters le ministre des Finances du Brésil, Guido Mántega, après la signature de l’accord constitutif. [cd gp apr 10/12/2007 15:00]