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Haïti/Rép. dominicaine : L’Etat dominicain n’encourage pas l’esclavage, selon l’ambassadeur Serulle Ramía

Pourtant, quelques secteurs ont un discours raciste, reconnaît le diplomate dominicain en poste en Haïti.

« Ce sont des secteurs minimes de la population » [en République dominicaine], dit-il.

P-au-P, 07 déc. 07 [AlterPresse] --- L’exposition « Esclaves au paradis » de la photographe franco-péruvienne Céline Anaya Gauthier ne laisse pas indifférent le diplomate José Serulle Ramía, ambassadeur de la République dominicaine en Haïti, constate l’agence en ligne AlterPresse.

« L’esclavage n’est pas une politique de l’Etat dominicain », affirme José Serulle Ramía intervenant, le mercredi 5 décembre 2007, lors du vernissage de cette exposition photographique qui présente la situation des coupeurs de canne haïtiens en République Dominicaine.

Cependant, le diplomate dominicain admet l’existence, quoique minime, de secteurs ayant un discours raciste à l’égard des Haïtiens.

« Ce sont des secteurs minimes de la population. Ce n’est pas vrai que la population dominicaine ait une attitude contraire aux Haïtiens », déclare José Serulle Ramía.

Dans « Esclaves au paradis », les photographies, les unes les plus poignantes que les autres, Photo Expo Esclaves au paradis / APR montrent des coupeurs de canne haïtiens dans les plantations de canne à sucre en République Dominicaine.

Cette réalisation de Céline Anaya Gauthier, qui a déjà été présentée en France (mai 2007) et au Canada (septembre 2007), se tient à Port-au-Prince (Haïti) du 5 au 18 décembre courant sous les auspices du Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr).

L’ambassadeur José Serulle Ramía félicite le Garr pour son engagement dans la défense des droits des migrantes et migrants.

Selon le diplomate dominicain, on peut ne pas être d’accord sur certaines analyses, « l’essentiel, il y a un travail qui s’est fait pour le bonheur des Dominicains et Dominicaines, des Haïtiens et des Haïtiennes ».

En République Dominicaine, certains secteurs ont tendance à exploiter de façon arbitraire, non seulement la main-d’œuvre étrangère, mais aussi la main-d’œuvre dominicaine, reconnaît José Serulle Ramía.

Le représentant du gouvernement dominicain en Haïti précise toutefois que « personne ne veut ni l’esclavage, ni l’exploitation » dans son pays.

José Serulle Ramía indique que l’Etat dominicain travaille de manière à ce que « le régime économique soit de plus en plus juste en République Dominicaine ».

A Port-au-Prince, le Groupe d’appui aux réfugiés et rapatriés veut mettre les Haïtiens, quels que soient leur statut et leur fonction, face à leur responsabilité.

Dans le cadre de cette exposition, une série de causeries sur la problématique haïtiano-dominicaine est entamée depuis le 5 décembre 2007. [do rc apr 07/12/2007 11 :55]