P-au-P, 27 nov. 07 [AlterPresse] --- Le phénomène d’urbanisation et de bidonvillisation, en constante évolution dans le pays, constituerait un obstacle majeur à la lutte contre les criminalités, pense le commissaire divisionnaire, Frantz Thermilus, responsable de la Direction centrale de la police judiciaire (Dcpj).
La plupart des personnes enlevées sont séquestrées dans des zones difficiles d’accès, selon le haut fonctionnaire de la Police nationale d’Haïti (Pnh) qui s’exprimait dans une conférence de presse le lundi 26 novembre 2007.
Pour faciliter le travail de la police dans la poursuite des malfrats, la collaboration de la population s’avère nécessaire.
« Nous demandons aux proches des personnes kidnappées de coopérer avec la police, de ne pas céder à la pression des bandits », lance le commissaire Thermilus.
Le directeur de la police judiciaire rapporte une vingtaine de cas de kidnapping enregistrés en Haïti durant le mois de novembre 2007. Les ravisseurs prennent le malin plaisir d’exiger des sommes mirobolantes en échange de la libération des otages.
« Comparativement au mois de novembre 2006, quand 77 personnes ont été kidnappées, pour ce mois de novembre [2007], nous avons enregistré 20 cas », affirme le responsable de police.
Parallèlement, le directeur central de la police judiciaire fait état d’une « baisse considérable de vols de véhicule » par les bandits qui auraient tendance à se concentrer sur le rapt de personnes.
« Le Bureau des affaires criminelles a récupéré près de 35 véhicules volés et a procédé à neuf arrestations », indique le commissaire Frantz Thermilus, informant que 17 individus impliqués dans le vol de véhicules sont actuellement recherchés.
Les actes de kidnapping, ciblant notamment les enfants, ont tendance à refaire surface en ce début des fêtes de fin d’année.
Dans la matinée du 26 novembre 2007, une mère et son enfant ont été enlevés à Péguyville (Est de Port-au-Prince) par des inconnus qui ont relâché la mère quelques minutes plus tard. [do rc apr 27/11/2007 10 :00]