P-au-P, 19 nov. 07 [AlterPresse] --- Les enfants et les jeunes âgés de 0 à 19 ans sont prioritairement attendus pour recevoir des doses de vaccins aux postes de rassemblement et dans les écoles, en relation à la campagne nationale de vaccination entamée début novembre 2007 sur le territoire d’Haïti, souligne un communiqué de la branche nationale du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) acheminé à l’agence en ligne AlterPresse.
Lancée le 5 novembre par le gouvernement de Jacques Édouard Alexis, à travers le ministère de la santé et de la population (Mspp), cette campagne, qui prévoit de toucher plus de 5 millions d’enfants et d’adolescents, s’étendra sur tout le territoire jusqu’en mars 2008.
L’Unicef exhorte les familles de plusieurs régions du pays à profiter de cette campagne pour se faire vacciner et vacciner leurs enfants et adolescents contre la polio, la rougeole/rubéole, les vers intestinaux et le tétanos.
L’immunisation contre ces maladies permettra aux enfants et aux adolescents d’échapper aux risques de malformations ou de déficiences physiques, notamment la paralysie, la surdité, la cécité et même la mort, selon l’agence onusienne.
« Les femmes en âge de procréer qui recevront le vaccin antitétanique, seront elles-mêmes, ainsi que les bébés à qui elles donneront naissance, protégées contre le tétanos », précise l’Unicef dans ce communiqué transmis à AlterPresse, ce 19 novembre 2007.
« Cette campagne entre dans le cadre de la politique gouvernementale visant à assurer la préparation de la femme et de l’homme de demain à devenir des êtres humains sains dans leur contribution au développement de la société en Haïti », confiait le 7 novembre à AlterPresse le titulaire du Mspp, Robert Auguste.
Presque 6 millions de personnes (environ 58% de la population) doivent recevoir une immunisation contre la rougeole, la rubéole, le tétanos et la poliomyélite. En outre, des suppléments de vitamine A et des vermifuges seront distribués aux communautés.
Pour atteindre le nombre de personnes visées, des « centres fixes », constitués par les institutions sanitaires et des points de rassemblement, seront mis à la disposition de la population. Dans les écoles publiques et privées, également concernées, la campagne de vaccination nationale touchera les élèves de la maternelle à la terminale. Dans les endroits à forte densité de population, sera appliquée une stratégie de porte à porte.
Dans le cadre de cette campagne, les autorités haïtiennes ont bénéficié du soutien de l’Organisation panaméricaine de la santé/Organisation mondiale de la santé (Ops/Oms), de l’Unicef, de l’Union européenne, des fonds canadiens et espagnols.
La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), quant à elle, assure le transport des vaccins et du matériel médical.
L’Unicef dit avoir consenti de nombreux efforts dans la planification de cette campagne afin de « garantir une chaîne du froid fiable pour la conservation de ces vaccins (…) et s’assurer de la sécurité des injections en fournissant 30 incinérateurs pour la destruction adéquate des déchets ».
L’agence de l’Onu pour l’enfance renouvelle son soutien au programme élargi du Mspp, financé en partie par le gouvernement du Japon. [do rc apr 19/11/2007 10 :00]