P-au-P, 06 nov. 07 [AlterPresse] --- Il soufflerait comme un vent de féminité au sommet des Etats Latino-Américains, relèvent les observateurs en Amérique latine dont des considérations sont parvenues à l’agence en ligne AlterPresse.
Après l’élection de Michelle Bachelet à la présidence chilienne en 2006, la femme du président sortant, Cristina Kirchner, vient d’atteindre le sommet de l’Etat en Argentine. C’est la deuxième femme élue au suffrage universel direct en Amérique du Sud.
Devenue le 28 octobre dernier la première présidente argentine élue au suffrage universel, Cristina Kirchner n’est pas la première cheffe d’Etat, puisque Isabel Peron, troisième épouse de l’ex-président Juan Peron, avait été investie présidente en 1974 à la mort de son mari alors qu’elle occupait les fonctions de vice-présidente.
Mme Kirchner n’est pas une novice en politique.
Elue plusieurs fois députée et sénatrice, elle a déjà triomphé il y a deux ans dans la province de Buenos Aires, distincte de la capitale argentine, mais qui représente à elle seule près de 40% de l’électorat. Elle y avait été élue sénatrice en battant, cette fois encore une femme, l’épouse de l’ancien président Eduardo Duhalde, Hilda "Chiche" Duhalde.
Cette féminisation du pouvoir en Amérique du Sud semblerait retranscrire, en surface, le développement souterrain d’un processus démocratique, dans lequel les femmes jouent un rôle de plus en plus fort.
La participation des femmes dans les différentes sphères de prise de décisions, dans les divers mouvements sociaux, dans les organisations non gouvernementales, etc., dénoterait le caractère de « force véritable » constitué par les femmes dans la construction d’une société plus équitable et démocratique dans le continent sud américain. [cd rc apr 06/11/2007 13 :15]