P-au-P, 25 oct. 07 [AlterPresse] --- Le ministre de l’éducation nationale et de la
formation professionnelle (Menfp), Gabriel Bien-Aimé, met en relief l’importance de
l’éducation dans la lutte contre la pauvreté et le sous-développement et annonce
des actions concrètes pour effectuer des réformes en profondeur au niveau du
système éducatif haïtien.
« La contribution de l’éducation au développement économique englobe aussi le rôle
de l’éducation dans la réduction de la pauvreté », déclare le ministre haïtien
de l’éducation nationale, le 23 octobre en cours, à la 34e session de la conférence générale de l’Unesco.
Dans une intervention, dont copie est parvenue à AlterPresse, Bien-Aimé souligne que l’éducation pourra bien aider à résoudre certains problèmes d’ordres économique et social. La scolarisation universelle, une éducation équitable, adaptée à la réalité du marché de l’emploi, sont les objectifs fixés par le titulaire du Menfp.
Gabriel Bien-Aimé précise qu’en fournissant aux gens les conditions pour développer leur créativité, l’éducation permet aux citoyens de participer à la
croissance économique et à la vie de leur communauté.
La 34e session de la conférence générale de l’Unesco se déroule à Paris (France)
du 16 octobre au 3 novembre 2007 autour des thématiques « Éducation et
développement économique », « La science et la technologie au service du
développement durable et le rôle de l’Unesco ».
Selon Gabriel Bien-Aimé, ces thèmes sont en adéquation avec la politique de
l’actuel gouvernement haïtien en matière d’éducation.
Dans son discours, le titulaire du Menfp a également
abordé d’autres termes relatifs à la réduction de la pauvreté, aux changements
climatiques, à l’alphabétisation, à la ratification par le Parlement des
conventions sur la protection et la promotion de la diversité des expressions
culturelles.
Gabriel Bien-Aimé a aussi parlé du développement de la coopération sud/sud avec
des pays comme Cuba, Panama et la République Dominicaine.
Avec Cuba et la République Dominicaine, Haïti vient de créer le premier couloir
biologique de la Caraïbe afin de préserver la biodiversité de la zone, précise le
ministre Bien-Aimé.
Avec le Panama, une autre fenêtre de coopération vient de s’ouvrir. « Cette
coopération Sud-Sud très dynamique et pleine d’espérance est d’autant plus
importante que les ressources venant des sources traditionnelles s’amenuisent
considérablement », indique Gabriel Bien-Aimé sans fournir des détails sur la
teneur de cette coopération.
Concernant les changements climatiques, le ministre de l’éducation a affirmé que
le gouvernement dont il fait partie se penche actuellement sur les problèmes y
relatifs, qui mettent en danger le futur des générations.
« Il appartient à tous les acteurs de s’engager dans ce combat pour la
préservation de nos écosystèmes », a lancé Gabriel Bien-Aimé, ajoutant que « Haïti
se réjouit de constater la préoccupation de plusieurs dirigeants du monde qui
comprennent la nécessité de s’investir à fond pour éviter la catastrophe qui est
déjà à nos portes ».
Le document dit de Stratégie, pour la période 2008-2013, a été soumis aux
différents délégués à cette 34e session de la conférence générale de l’Unesco. Ce
document témoigne, selon Bien-Aimé, du caractère visionnaire de l’Unesco et sa
capacité à contribuer à l’édification de la paix, à la lutte contre la pauvreté,
en faveur du développement humain et du dialogue interculturel.
L’Unesco, selon le titulaire du Menfp, demeure un pilier indispensable dans la
défense des idéaux de paix, de tolérance, de respect de l’autre, de dialogue et
d’union.
« Il nous faut continuer à promouvoir, à travers cet instrument clé qu’est
l’Unesco, la compréhension mutuelle afin de construire ce monde unifié, tout en
respectant la diversité de tous et de toutes », soutient Gabriel Bien-Aimé tout en
reconnaissant que cette agence onusienne a des limites. [do apr 25/10/2007 00:05]