P-au-P, 24 oct. 07 [AlterPresse] --- Des avancées significatives ont été constatées en 2007 dans de nombreux pays, dont Haïti, sur la contribution des femmes dans la prévention et le règlement des conflits et dans la consolidation de la paix, estime Jean-Marie Guéhenno, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix à l’Organisation des Nations Unies (Onu).
Parmi ces pays, Guéhenno cite le cas d’Haïti où 25 femmes ont été élues maires aux élections municipales de décembre 2006, contre six en 2000, notamment grâce à l’action de formation des candidates menées par la Mission des Nations Unies de stablisation en Haïti (Minustah), apprend l’agence en ligne AlterPresse de sources onusiennes.
Jean-Marie Guéhenno intervenait le 23 octobre 2007 aux Nations Unies, à l’occasion d’une séance de travail du Conseil de sécurité sur le rapport du Secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-Moon, sur les femmes, la paix et la sécurité.
Dans ce rapport, Ban Ki-Moon note des succès certains, quoique inégaux, dans de nombreux domaines thématiques du Plan d’action 2005-2007 mettant l’emphase sur les femmes, la paix et la sécurité. Il observe aussi, sur la base du premier examen effectué en 2006, des lacunes et des difficultés institutionnelles et organisationnelles dans l’application par le système des Nations Unies de la résolution 1325 (2000) traitant de la question.
« Il conviendrait notamment d’élaborer quelques outils indispensables pour évaluer les performances, comme des données de référence, des indicateurs de résultats et des calendriers », indique le Secrétaire général des Nations Unies.
Le Plan d’action pour 2008-2009 est un plan d’action remanié, de manière à devenir un instrument de programmation, de suivi et d’information fondé sur les résultats, souligne le rapport de Ban Ki-Moon.
Prenant la parole en la circonstance, Gina Torry, coordinatrice du Groupe de travail des organisations non gouvernementales (Ong) sur les femmes, la paix et la sécurité, considère que sept ans après la création du Groupe, l’application de ce texte n’est ni cohérente, ni effective.
« Quel impact cette décision du Conseil de sécurité a signifié pour la situation des femmes et des filles de la Sierra Leone, de la République démocratique du Congo, du Libéria, du Burundi, de la Côte d’Ivoire, d’Afghanistan, d’Haïti et du Timor-Leste ? », s’interroge Gina Torry.
La coordinatrice du Groupe signale que les femmes et les filles sont toujours la proie de violence sexuelle systématique pendant les conflits armés, qu’elles demeurent exclues des organes de prises de décisions en matière de maintien de la paix, et qu’elles sont marginalisées au cours des processus de consolidation et de maintien de la paix. [do rc apr 24/10/2007 15 :15]