Par Dominique Batraville
P-au-P., 3 oct. 07 [AlterPresse] --- Le processus de construction démocratique demeure un thème d’intérêt dans plusieurs milieux en Haiti, où il suscite tantôt des discussions passionnées, tantôt des débats froids.
« le processus démocratique en Haïti et dans la Caraïbes/bilan et perspective » était le sujet d’une des tables rondes du colloque organisé récemment en Haïti par la Fondation Gérard Pierre Charles (26-28 septembre).
Le thème a créé un certain impact, car les représentants des mouvements syndicaux, les membres d’organisations estudiantines, quelques chefs de partis politiques étaient là pour argumenter et même pour tempêter.
Les panélistes présents n’étaient pas venus non plus faire de la figuration. Leurs noms résonnaient dans la salle comme pour combler une attente, un déficit d’analyses pointues : l’ancien Premier Ministre Rosny Smarth, l’économiste Fritz Deshommes, l’essayiste Hérold Jean François, l’historienne Suzy Castor, le politologue Cary Hector, l’ancien ministre Pierre Buteau...
L’un des intervenants du jour, le professeur Cary Hector, a choisi une mesure, un chronogramme assez logique, 2004-2011, un échéancier capable de faire trembler aussi bien Paris, Washington, Brasilia que Port au -Prince.
Les uns ont partagé leurs doutes et les autres ont montré une certaine ténacité. Deshommes, Castor, Smarth, Hector refusent de baisser les bras même s’ils s’accordent sur le constat que « la Transition démocratique haïtienne est écartelée ».
Où trouver la bonne formule ? Dans le bulletin de vote ou dans la lutte contre la pauvreté ? Avec quels moyens financiers et quelles règles de démocratie sociale ? Autant de questions suscitées par les débats.
Entre-temps Haïti se fixerait une perspective cardinale : se stabiliser pour ne pas redevenir la saison d’après, comme disent certains analystes, « une Entité Chaotique Ingouvernable ». [db gp apr 03/10/2007 21:00]
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