P-au-P., 27 sept. 07 [AlterPresse] --- La Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH) a assuré ce 27 septembre que le quartier de Cité Soleil, qui avait une réputation de quartier volatile, est toujours sous contrôle.
« Il est possible qu’il y ait des changements générationnels au niveau des gangs mais il n’y a pas du tout du côté de la MINUSTAH un relâchement des efforts dans ce combat pour la sécurité », a déclaré le porte-parole par interim de la force onusienne Mamadou Bah, lors d’une conférence de presse.
Il répondait à une question d’un journaliste à propos de la confirmation par le maire de Cité Soleil, Wilson Louis, sur les ondes de la chaîne câblée privée Télé Haïti, d’une reconstitution des gangs dans cette commune.
Mamadou Bah souligne que les faits confirment une nette accalmie dans le plus grand bidonville de Port-au-Prince ces derniers mois.
« Depuis 3 mois, il n’y a pas eu un seul blessé par balle à Cité Soleil. Et toutes les plaintes y ont été instruites et les mandats relatifs à ces plaintes ont été exécutés (…).
On y a une PNH (Police nationale d’haiti) de plus en plus visible, une augmentation de l’ordre civil (police et justice) avec une réduction parallèle de l’ordre militaire », a-t-il fait remarquer.
Dans son interview à Télé Haiti, Wilson Louis avait confié que des bandits profitent du relâchement des forces de sécurité de la MINUSTAH pour se réorganiser. Il avait mis à l’actif des membres des gangs des tirs sporadiques entendus surtout la nuit dans le bidonville, une situation qui inquiète les habitants de cette zone sensible, selon le maire Wilson Louis.
Ces propos confirmaient des témoignages recueillis par l’agence en ligne AlterPresse. Des anciens membres de gangs, munis aujourd’hui d’armes blanches (machettes, piques, couteaux), se seraient réfugiés dans le quartier de Boston à Cité Soleil, selon un citoyen habitant la zone. « Il y a possibilité pour ces groupes armés de se remobiliser, parce que la population identifie certains individus qui circulent avec des armes, en toute quiétude », avait révélé à AlterPresse un citoyen qui s’exprimait sous couvert de l’anonymat.
Une autre zone où des groupes armés, selon diverses informations, avaient commencé à reprendre du service, est le quartier de Fontamara, dans la banlieue sud de Port-au-Prince.
La Police nationale et celle des Nations unies (la UNPOL) ont entrepris récemment des opérations contre ces bandits. Ces opérations se poursuivront jusqu’à la pacification complète de cette zone, a promis le porte-parole de la UNPOL, Fred Blaise. [gp apr 27/09/2007 22:20]
S’agissant par ailleurs des informations selon lesquelles les actes de kidnappings seraient en hausse ces derniers temps, la MINUSTAH parle de fausse perception. [vs gp apr 27/09/2007 22:00]