P-au-P, 14 sept. 07 [AlterPresse] --- Rama Yade, la secrétaire d’Etat aux affaires étrangères et aux droits humains de la France, s’est entretenue avec le président d’Haïti René Garcia Préval, pour initier ce vendredi 14 septembre 2007 la première mission d’un fonctionnaire du gouvernement de Nicolas Sarkozy dans la république caribéenne, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Arrivée à 9:35 locales [14 :00 gmt], Rama Yade, née au Sénégal en 1976, a été accueillie par le ministre des Affaires sociales, Gérald Germain, et l’ambassadeur français, Christian Connan, accrédité en Haïti.
En milieu de journée, la fonctionnaire française s’est réunie avec le chef du gouvernement Jacques Edouard Alexis et la ministre à la condition féminine et aux droits des femmes, Marie Laurence Jocelyn Lassègue. Dans l’après-midi de ce 14 septembre, elle rencontrera des représentants d’organisations sociales et de défense de droits humains.
En plus d’une visite aux soldats français faisant partie de la Mission de stabilisation des Nations Unies en Haïti (Minustah), le programme de la visite de Rama Yade comprend une tournée dans des villes de province, comme le Cap-Haïtien (deuxième ville du pays, à 248 km au nord de la capitale) pour évaluer l’apport de la coopération française au travail des organisations non gouvernementales (Ong) dans ses diverses composantes : appui à l’Etat de droit, santé, éducation, culture, facilitation et normalisation de l’adoption internationale.
Elle devrait rendre compte de la mission effectuée, dans une conférence de presse le dimanche 16 septembre.
Il s’agit de la « première visite d’un membre du nouveau gouvernement issu des élections de 2007 dans un pays cher au cœur des Français, et qui a perpétué, depuis son indépendance acquise en 1804, la francophonie dans une région majoritairement anglophone et hispanophone », souligne une note du ministère français des affaires étrangères.
Cette visite de 48 heures devrait offrir l’opportunité à la fonctionnaire française de discuter, avec les autorités haïtiennes, des possibilités de stimuler l’investissement étranger dans leur pays, à la faveur du retour à la stabilité.
« Après une longue période de turbulences, Haïti bénéficie aujourd’hui d’une conjonction d’éléments favorables : un Président librement élu, un gouvernement qui exerce ses fonctions dans un cadre constitutionnel, un fort soutien de la communauté internationale », estime la note de la chancellerie française. [rc gp apr 14/09/2007 12 :00]