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Guatemala : violence en prévision des prochaines élections

P-au-P., 6 août. 03 [AlterPresse] --- Amnesty International s’inquiète de la situation socio-politique au Guatemala où des élections, prévues pour novembre prochain, se préparent dans une atmosphère de violence.

« Les droits humains et l’autorité de la loi doivent servir de base pour les
élections » au Guatemala, a préconisé Amnistie Internationale dans un communiqué émis le 1er août dernier, en réactions à des actions de groupes armés les 24 et 25 juillet dernier à la capitale guatémaltèque.

« Il est impératif que la violence politique, les menaces et actes
d¹intimidation cessent pour que puisse être rétablie l’autorité de la loi au
Guatemala et pour que les élections aient lieu dans un climat respectueux
des engagements nationaux et internationaux en matière de droits humains »,
a déclaré Amnesty International.

Des bandes armées constituées d’ex-paramilitaires organisées et financées par le parti au pouvoir, Frente Republicano Guatemalteco (FRG), avaient pris la capitale guatémaltèque en otage, s’en prenant aux personnes et aux institutions et incendiant des biens, a rappelé Amnesty International.

L’ancien dictateur, le général Efrain Rios Montt et des membres du FRG seraient impliqués, mais nient être les instigateurs des évènements qui se sont produits après la suspension le 22 juillet, par la Cour constitutionnelle, de la candidature de Rios Montt à l’élection présidentielle, du fait d’avoir pris le pouvoir par un coup d’Etat en 1982.

Cinq jours après les actes de violence des 24 et 25 juillet, la Cour constitutionnelle est revenue sur sa décision initiale en déclarant la candidature du général Efrain Rios Mott recevable.

Les partis d’opposition Unidad Nacional de la Esperanza (UNE) et Partido Patriota (PP) ont entrepris des actions légales contre l’acceptation de la candidatura d’Efraà­n Rà­os Montt.

Amnesty International réclame une « enquête indépendante » sur les récentes violences et fait savoir que « toutes les personnes impliquées dans des violences et des atteintes aux droits humains dans le passé doivent faire l’objet de poursuites judiciaires et être traduites en justice ; elles ne doivent pas être autorisées à se présenter comme candidats à des élections ». [gp apr 06/08/2003 02:11]