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Haiti : Des secteurs de presse saluent la condamnation de 2 des assassins du journaliste Jacques Roche

P-au-P., 4 sept. 07 [AlterPresse] --- La Commission indépendante d’appui aux enquêtes relatives aux assassinats des journalistes se félicite de la condamnation aux travaux forcés à perpétuité de deux des individus impliqués dans le meurtre du journaliste et poète Jacques Roche.

Alby Joseph (22 ans) et Chéry Beaubrun (16 ans), ont été jugés le 30 août 2007 à Port-au-Prince.

Les deux condamnés se sont faits complices de séquestration pour avoir accepté de surveiller Jacques Roche, entre le 10 et le 14 juillet 2005 à Solino, quartier populaire du Nord de la capitale.

Jacques Roche, chef du service culturel du quotidien Le Matin, a été retrouvé mort par balles dans une rue de la capitale, le 14 juillet 2005, quatre jours après avoir été kidnappé. Son corps portait des traces de tortures.

Après la condamnation de deux des assassins de Jacques Roche, prononcée par le Tribunal criminel, la commission presse maintenant la Justice de sévir contre les auteurs intellectuels de l’assassinat de Jacques Roche, déclare Joseph Guyler C. Delva , président de la commission.

A l’étranger, l’organisation internationale de défense des journalistes Reporters sans frontières (Rsf) se félicite de la condamnation à la prison à vie de deux des assassins de Jacques Roche.

« Nous sommes soulagés que justice soit enfin rendue dans cette affaire. Cette condamnation et la création, le 10 août dernier, d’une commission de soutien aux investigations sur les journalistes assassinés sont des signes positifs qui montrent la volonté des autorités politiques et judiciaires de faire reculer l’impunité », déclare l’organisation.

Les ravisseurs présumés de Jacques Roche, toujours en liberté, doivent également être jugés, ajoute Rsf.

Trois autres personnes, François Daniel, alias "Bibi", ancien chef de gang de Solino, Dérosiers Becker alias « Tiyabout », et un nommé "Gaetan", ont été cités par Alby Joseph comme les coauteurs du crime. Ils sont tous en prison pour détention d’armes.

Soupçonné dans cette affaire, le prêtre Gérard Jean Juste, proche de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide, avait été appréhendé le 22 juillet 2005, avant d’être libéré pour raisons de santé et autorisé à se rendre aux Etats-Unis pour y recevoir des soins. Il est rentré à Haïti au début du mois d’août.

Plusieurs autres suspects avaient été écroués en août 2005. Ils n’ont pas encore été jugés, souligne Rsf. [vs gp apr 04/09/2007 06:00]