P-au-P, 3 sept. 07 [AlterPresse] --- La commission de l’Union européenne annonce la finalisation d’un paquet d’aide d’urgence humanitaire de 3 millions d’euros pour aider les pays des Caraïbes à affronter les dégâts causés par le passage de l’ouragan Dean au mois d’août dernier, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Cette décision, prise à Bruxelles, le 31 août 2007, permettra à l’UE de venir en aide à près de 50 000 personnes, victimes de l’ouragan au Belize, en Jamaïque, à Sainte Lucie, à la Dominique et en Haïti.
Les besoins, à couvrir par cette décision, comprennent les abris temporaires, la santé, l’approvisionnement en eau potable, l’assainissement, la distribution de nourriture et d’articles de première nécessité, la réhabilitation d’urgence de certaines habitations et la récupération des moyens de subsistance, selon les informations obtenues par AlterPresse.
Les fonds seront gérés par le service d’aide humanitaire de la Commission européenne, placé sous la responsabilité du Commissaire Louis Michel.
Cette catastrophe souligne à nouveau l’importance des programmes de réduction des risques de désastre et des mesures de préparation aux catastrophes, indique le commissaire européen au développement, Louis Michel.
Pour Michel, les pertes en vies humaines auraient été bien plus
nombreuses sans les mesures de préparation et d’alerte précoce déjà mises en place dans la région, notamment grâce aux financements de la Commission.
« Au-delà de l’intervention d’urgence, destinée à faire face aux besoins immédiats des populations touchées, le véritable défi est de s’assurer que la réduction des risques de désastre devienne une part intégrante de l’aide au développement, en particulier dans les régions à haut risque comme les Caraïbes. C’est un investissement qui permet de minimiser la souffrance et les dégâts dans le futur », ajoute le commissaire Michel.
Entre le 17 et le 21 août 2007, l’ouragan Dean a balayé les Caraïbes, provoquant la mort d’une quinzaine de personnes et laissant dans son sillage des dégâts considérables.
A la Dominique et à Sainte Lucie, 75 à 85% de la production bananière est détruite et les plantations déracinées ; les plantations d’arbres à pain, de mangues, de pamplemousses et d’avocats sont détruites, mettant à mal une bonne partie de l’alimentation des populations locales et leurs moyens de subsistance.
En Haïti, principalement dans les régions du Sud et du Sud-Ouest, les inondations et les vents ont saccagé les plantations, les maisons et des infrastructures.
En Jamaïque, le gouvernement a décrété l’état d’urgence pour un mois. Au Belize, près de 2500 familles ont perdu leur maison et beaucoup de cultures ont été détruites, essentiellement dans les districts de Corazal et d’Orange Walk, dans le Nord.
L’aide humanitaire fournie par la Commission européenne depuis 1995 pour répondre aux urgences dans les Caraïbes s’élève à plus de 127 millions €.
Au-delà de l’urgence, le service d’aide humanitaire de la commission européenne, plus connu sous le nom d’Echo, a engagé plus de 16 millions € pour la préparation aux catastrophes naturelles dans la région. [do rc apr 03/09/2007 9 :50]