P-au-P, 30 août 07 [AlterPresse] --- Le ministre de la justice, René Magloire, et le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Claudy Gassant, sont attendus, ce 30 août 2007, au Parlement pour une séance de travail ou d’information autour de la détention préventive prolongée, a annoncé, la veille, Joseph Lambert, président de l’Assemblée nationale.
Cette rencontre viserait à trouver une issue heureuse aux mésententes qui existent entre le Législatif et le Judiciaire autour d’un dossier concernant le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, il y a une semaine.
Interrogé au cours de la journée de ce 30 août par des journalistes, le ministre de la justice a confirmé qu’il sera bel et bien au Parlement en compagnie du commissaire Claudy Gassant pour répondre aux questions des sénateurs.
Le 22 août 2007, le chef du Parquet près le tribunal civil de Port-au-Prince a refusé de se présenter au Sénat pour apporter, aux côtés du ministre de la justice, certaines précisions sur la détention préventive prolongée. Offusqués, un groupe de sénateurs ayant désapprouvé l’attitude de Claudy Gassant, ont décidé d’interpeller le gouvernement de Jacques Édouard Alexis. D’autres, au contraire, se sont montrés opposés à une telle initiative.
C’est dans ce contexte qu’une rencontre entre l’Exécutif, les présidents des deux chambres a eu lieu le 28 août, au Palais national, dans la perspective d’un dénouement heureux à ce malentendu qui pourrait déboucher sur l’interpellation de Jacques Édouard Alexis.
Dans la journée du 28 août, les parlementaires ont même reçu une visite de l’Ambassadeur des États-unis d’Amérique, Janet Ann Sanderson, autour de ce dossier, selon les informations diffusées dans la presse.
De son côté, le sénateur Evallière Beauplan a appelé le président de l’Assemblée nationale à respecter les prescrits constitutionnels dans le cadre de la demande d’interpellation du gouvernement approuvée par cinq sénateurs.
Beauplan indique que le sénateur Joseph Lambert doit appliquer la décision de l’Assemblée nationale dans le cadre de ce dossier. Sinon, soutient-il, un mauvais précédent sera créé.
Le parlementaire du Nord-Ouest estime que ses collègues de la chambre haute ne doivent aucunement faire machine arrière dans le cadre de cette décision prise à partir d’une proposition du sénateur Jean Gabriel Fortuné. [do apr 30/08/2007 12 :25]