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Haïti/Sécurité : Récupération de plus de 200 armes par la commission de désarmement depuis septembre 2006

P-au-P, 26 juil. 07 [AlterPresse] --- Plus de 200 armes de différents calibres sont déjà récupérées par la Commission nationale de désarmement, démantèlement et réinsertion (Cnddr) depuis la mise en place, le 12 septembre 2006, de cette structure formée par le gouvernement haïtien, en remplacement d’une précédente, constituée par le gouvernement intérimaire (mars 2004 à juin 2006), apprend l’agence en ligne AlterPresse.

Alix Fils-Aimé, président de ladite commission qui en fait l’annonce, n’a toutefois pas précisé la quantité d’armes déjà saisies dans le cadre de ce programme.

Au siège de la Mission de stabilisation des Nations Unies en Haïti (Minustah), le président de la Cnddr a présenté, ce 26 juillet 2007, trois nouvelles armes récupérées à Cité Soleil, grande agglomération populaire à la sortie nord de la capitale tendant à devenir plus calme ces derniers mois.

Ces armes, parmi elles, un fusil télescope de calibre 30 et un fusil de calibre T-65, ont été remises par la mairie de Cité Soleil qui les a recouvrées. L’autre arme récupérée à Cité Soleil, un fusil M-4, a été rapportée par un habitant de ce vaste bidonville.

Le principal responsable de la Cnddr encourage les autres mairies à emboîter le pas, en suivant l’exemple de Cité Soleil, pour pouvoir reconquérir toutes les armes illégales et ainsi arriver à un désarmement effectif dans le pays.

« A un moment donné, ces armes se trouvaient au Palais national », dit le président de la commission nationale de désarmement, aux yeux de qui elles seraient toutes propriété de l’Etat haïtien.

Le fusil M-4 (une arme qui est de la famille des M-14), rendu par ce résident de Cité Soleil, se trouve dans un piteux état. D’ici au mois de décembre 2007, cette arme serait dans une situation quasi inutilisable, prévient Alix Fils-Aimé.

En présence des Journalistes, dont un représentant d’AlterPresse, le président de la Cnddr a donné les trois armes à un groupe de policiers invités en la circonstance.

« Ces armes feront partie du patrimoine de l’Etat haïtien », indique Alix Fils-Aimé.

De nombreux chefs de gang ont été arrêtés depuis le lancement des opérations militaires et policières dans des zones stratégiques contrôlées par les bandes armées. Le présumé gangster en cavale aujourd’hui reste et demeure Amaral Duclonat, selon les précisions du président de la commission nationale de désarmement.

« La bonne nouvelle aujourd’hui, aucune zone n’est sous contrôle de bandes armées (…) Aucun individu, aucun groupe armé n’a aujourd’hui la capacité de faire face, ni à la Minustah ni à la police nationale ; et certainement pas avec toutes les deux combinées », estime Alix Fils-Aimé.

A l’instar du président René Préval, Alix Fils-Aimé croit que « la sécurité est revenue ». Selon lui, toute possibilité de résurgence de la violence est très minime.

« Il y a six mois de cela, on faisait une croix sur Haïti ; aujourd’hui, il n’en est plus question, il y a une situation de sécurité certaine grâce aux efforts de la Minustah et de la police nationale », ajoute le président de la commission nationale de désarmement qui s’en est surtout pris au secteur privé des affaires.

A noter que le secteur privé exprimait récemment son inquiétude concernant une certaine résurgence de l’insécurité en Haïti. Fils-Aimé juge regrettable la position du secteur des affaires tout en se targuant qu’ « Haïti a un climat de sécurité comparable à celui de New York ou de Paris » ; une situation de sécurité qui est plus sûre que celle de la Jamaïque, souligne-t-il. [do rc apr 26/07/2007 13 :50]