P-au-P, 12 fev. 02 [AlterPresse] --- Une centaine de personnes s’est rassemblée à Paris le 9 février, à l’appel du Comité pour Juger Duvalier, en vue de défendre "la démocratie, des droits humains et la liberté de la presse en Haiti", selon ce qu’a appris AlterPresse auprès des organisateurs.
Les participants au rassemblement ont voté une motion dénonçant "les violences à l’encontre des démocrates haïtiens qui ont eu lieu le 17 décembre dernier, particulièrement contre des journalistes et des personnalités politiques". Suite a une "tentative de coup d’état" le 17 décembre 2001, des locaux de partis politiques, de centres culturels et des résidences d’opposants ont été saccagés et incendiés.
"Il apparaît de plus en plus évident que les violences ciblées contre les organisations démocratiques ne peuvent pas être considérées comme le fait d’une simple tentative de coup d’état, initié par un petit groupe d’hommes ayant tenté de s’emparer du Palais national", a déclaré Gérald Bloncourt, président du Comité pour Juger Duvalier.
La motion votée lors du rassemblement demande aux différents groupes du Parlement Français, aux Responsables du Quai d’Orsay, à l’Union Européenne, à l’OEA et à l’ONU de "condamner le gouvernement haïtien, et de prendre les mesures qui s’imposent pour que de tels actes ne soient plus jamais commis".
"Il faut que le pouvoir accepte d’accomplir les engagements qu’il a pris devant les instances internationales et qui, non tenus, nous valent la suppression de l’aide des Etats-Unis et de l’Union Européenne", a exigé Gérald Bloncourt. 500 millions de Dollars d’aide demeurent bloqués par la communauté internationale depuis les élections contestées de mai 2000.
Le rassemblement du 9 février a Paris a eu le soutien d’Amnesty International et de Reporters sans frontière. Dans son message, Gerald Bloncourt s’est référé à Amnesty International qui, a-t-il dit, a appelé le président Aristide, les dirigeants des partis politiques, les élus ou les représentants de l’administration à tous les nivaux à prendre, dans les plus brefs délais, "des mesures pour stopper la détérioration de la situation des droits humains.
L’ancien ministre haïtien de la culture, le cinéaste Raoul Peck, a également soutenu l’initiative du Comite Pour Juger Duvalier, selon ce qu’ont rapporte les organisateurs du rassemblement. Il en est de même de la Centrale Générale des Travailleurs (CGT) et de l’Association France Amérique Latine. [GP AP 12/02/02 00:32]