P-au-P., 9 juil. 07 [AlterPresse] --- La Concertation Nationale contre les violences faites aux femmes fait part de son indignation face aux agressions sexuelles à répétition qui atteignent les femmes et filles en Haiti et suggère de recourir à « toutes les ressources disponibles pour la prise en charge globale des victimes et pour l’application de la loi contre les agresseurs ».
« Malgré l’apparente baisse de l’insécurité, ces actes ignobles continuent », déclare la Concertaion, dans une note transmise à AlterPresse. « Les victimes restent livrées à elles mêmes et les agresseurs jouissent de l’impunité la plus révoltante », ajoute le communiqué.
La Concertation, composée d’institutions nationales et internationales engagées en faveur de la cause des femmes haïtiennes, rappelle plusieurs récents cas de viols et d’incestes restés impunis. Parmi les victimes, on compte une fille de 13 ans et une autre de 12 ans.
« Ces situations réclament une prise en charge globale, multidisciplinaire », estime la Concertation, qui met l’accent sur l’importance de l’interaction entre les différentes instances qui interviennent dans la prise en charge des victimes.
A propos du cas rapporté au début de juillet d’une fillette de 12 ans violée à plusieurs reprises par un adulte responsable d’elle (son père, son beau-père, ou son tuteur...), la Concertation « s’inquiète de savoir dans quelles conditions » elle a été apparemment prise en charge par des institutions étatiques.
« En vain des organisations ayant une expertise dans le domaine ont essayé de retracer cette fillette et de proposer leurs services. Soit elles ont été accueillies par des réponses évasives, soit il n’y avait personne capable de leur fournir des informations”, indique la Concertation.
« Or cette démarche des organisations est normale, il existe un protocole national de prise en charge des victimes d’agressions sexuelles à toutes les étapes et la Concertation et ses partenaires sont responsables de veiller à son application », poursuit le communiqué.
« Les institutions qui reçoivent une victime d’agression sexuelle ont le devoir de s’assurer que cette dernière reçoit tout l’accompagnement nécessaire à sa réhabilitation », souligne la Concertation, souhaitant une prise en charge globale des victimes et pour l’application de la loi contre les agresseurs. [gp apr 09/07/2007 13:00]