Español English French Kwéyol

L’Oea convie la Caricom à s’engager davantage en Haïti

P-au-P, 02 juil. 07 [AlterPresse] --- La république d’Haïti, en tant que membre de la Communauté des Caraïbes (Caricom), devrait bénéficier de l’aide accrue de cet organe régional pour résoudre ses problèmes, estime José Miguel Insulza, Secrétaire général de l’Organisation des États américains (Oea) dans des déclarations consultées par l’agence en ligne AlterPresse.

La Caricom ne déploie pas suffisamment d’efforts pour venir en aide à Haïti qui, elle aussi, est un Etat membre de cette organisation régionale, pense l’ambassadeur Inzulza.

« Nous avons un groupe d’États solides, quoique petits, mais solides États, qui peuvent être très utiles à Haïti », a avancé le Secrétaire général de l’organisation hémisphérique à l’ouverture, le dimanche 1er juillet 2007, de la 28e Conférence de la Caricom à Barbade.

Haïti se trouve au cœur des discussions dans le cadre de cette conférence, à laquelle participent le chilien José Miguel Insulza et le diplomate surinamien Albert Ramdin (numéro 2 de l’Oea), ainsi que des représentants du gouvernement états-unien en tant qu’observateurs.

« Les pays de la Caricom, je parle de la Barbade, de Trinidad & Tobago et de plusieurs autres, ont des personnes qualifiées qui peuvent travailler et aider dans les domaines de la gestion économique et de l’administration publique », affirme José Miguel Insulza.

Pour le Secrétaire général de l’Oea, la Caricom devrait jouer un rôle fondamental dans la reconstruction d’Haïti qui fait face à une absence d’infrastructures et à une faiblesse de l’Etat dans plusieurs domaines.

« La police est encore faible, les tribunaux sont encore faibles. Le système pénal est encore faible », décrit José Miguel Insulza à l’hôtel Hilton de la Barbade où se déroule la Conférence.

Insulza demande à la Caricom de s’engager davantage en Haïti et d’intervenir dans ces domaines précités.

Il faut « une plus grande présence en Haïti, une plus grande présence dans ces deux secteurs dont nous parlons », soutient-il.

De son côté, le Secrétaire d’Etat adjoint de l’Oea considère que l’aide à apporter par la Caricom Haïti ne devra pas se confiner sur le nombre de soldats à engager au sein de la mission onusienne déployée dans le pays depuis juin 2004.

Elle devra consister en l’installation, à Port-au-Prince, d’un campus de l’Université West Indies, souhaite Albert Ramdin.

Le président René Garcia Préval participe, lui aussi, à cette 28e conférence des chefs de gouvernements de la Caricom qui se tient jusqu’au 4 juillet 2007 autour de la libre circulation des personnes (dans un premier temps, pour des catégories de professionnelles et professionnels, comme les artistes), de la sécurité (y compris de la drogue), du commerce (entre autres sujets à aborder) au sein de la communauté des nations caribéennes.

La 28 e conférence de la Caricom de Barbade devra aussi effectuer un suivi du récent sommet à Washington (19 au 21 juin 2007) avec les Etats-Unis d’Amérique.

Dans une conférence de presse donnée avant son départ de l’aéroport international de Port-au-Prince le 1er juillet 2007, le président Préval a rejeté l’épithète d’ « Etat en faillite » collée à Haïti, préférant évoquer le caractère « faible » de l’Etat qui, malgré des difficultés de nature diverses, tente de poser les bases d’un nouveau fonctionnement de l’appareil public. [do rc apr 02/07/2007 13 :10]