P-au-P, 24 juillet 03, [AlterPresse]--- Les responsables haïtiens n’ont pas encore informé la population des mesures de protection qui devraient être adoptées durant cette saison cyclonique.
Un petit tour à la Direction de l’Organisme de Pré-Désastre et de Secours (OPDES) a permis à un reporter d’AlterPresse de constater que les bureaux sont quasiment vides. Depuis plusieurs mois, faute de Directeur, l’OPDES est sous le contrôle de la Direction de Protection civile, a affirmé une secrétaire a AlterPresse. "Nous ne sommes pas au
courant des mesures qui seraient prises pour protéger la population pendant la période cyclonique", a-t-elle ajouté.
La Direction de la Protection civile, s’est jusqu’à présent limitée à des communiqués de presse annonçant « des perturbations atmosphériques » et les 21 cyclones prévus cette année sur le bassin atlantique. Deux employés de la DPC, absorbés par leur petit écran, ont exigé une autorisation spéciale de la part d’un journaliste d’AlterPresse pour avoir accès aux informations concernant la période cyclonique.
La constitution haïtienne, en son article 40, fait pourtant obligation aux autorités gouvernementales d’informer la population sur tout ce qui touche a la vie nationale. Elle reconnaît également à tout citoyen le droit à un logement décent et à la sécurité.
Des tonnes de boue et des inondations enregistrées à la Capitale (Port-au-Prince) après seulement quelques minutes de pluies témoignent de la vulnérabilité de la population. Une mère de la banlieue de Carrefour-Feuilles (au sud de Port-au-Prince) raconte
qu’après 10 minutes de pluies, il lui faut une semaine pour réparer les dégâts. "Après la pluie, je dois m’arranger pour faire évacuer l’eau et enlever la boue. Parfois, l’eau arrive
jusqu’a hauteur de mon lit", mumure-t-elle.
Selon des données scientifiques, lors des cyclones, les vents peuvent dépasser la vitesse de 400 km/heure et les vagues atteindre plus de 19 pieds de hauteur. [rv gp apr 24/07/2003 20:00]
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