P-au-P, 22 juin 07 [AlterPresse] --- L’office de la protection des citoyennes et citoyens (Opc), institution publique de promotion de droits humains, demande aux autorités municipales de la zone métropolitaine de Port-au-Prince d’envisager des solutions durables, sans violence, pour faire face aux problèmes de dysfonctionnement et de désorganisation sociale qui poussent les petites commerçantes et petits commerçants à rechercher leurs moyens de subsistance dans les rues.
Il convient d’ « intensifier les initiatives » visant à « garantir la salubrité de l’environnement ainsi que l’usage à bon escient des rues et des trottoirs », reconnaît l’Opc dans une lettre ouverte aux autorités gouvernementales, collectivités territoriales et aux municipalités, dont une copie a été acheminée à l’agence en ligne AlterPresse.
« Cependant, ces opérations sont exécutées sans considération et sans respect de l’intégrité physique et de la dignité de la personne humaine, et déclenchent une violence généralisée chez les deux parties en cause », fait ressortir l’organisme national de promotion et de protection des droits humains.
L’office de la protection des citoyennes et citoyens s’élève contre la répétition des méthodes violentes (coups de pieds, brutalités, sévices corporels, bastonnades et autres), utilisées par des agents des mairies pour forcer les petites commerçantes et petits commerçants à dégager les trottoirs et les rues des municipalités de la zone métropolitaine de la capitale.
La responsabilité de l’assainissement du milieu ambiant des municipalités ne saurait « être assumée avec violence et absence de respect pour les petits marchands, comme en font la preuve certains envoyés des Mairies ».
Préoccupé par les appels de détresse lancés à maintes reprises à travers les médias par les marchandes et marchands, et saisi par les plaintes de certaines et certains d’entre eux, l’Office de la protection des citoyennes et citoyens affirme avoir constaté les faits au cours de plusieurs visites d’enquêtes effectuées.
« Les autorités se doivent d’agir avec promptitude dans l’intérêt de la société, dont la revendication de meilleures conditions de vie est des plus immédiates », souhaite l’Opc.
Sur la base de ses pouvoirs d’enquête, de recommandation et de proposition de réforme, l’organisme national de promotion et de protection des droits humains presse les autorités municipales à œuvrer, par des méthodes efficaces, dans le plus strict respect des droits des petites commerçantes et petits commerçants.
Depuis l’installation des nouveaux conseils municipaux dans les différentes villes de la zone métropolitaine, des efforts sont déployés pour replacer les petites commerçantes et petits commerçants à des endroits plus favorables à la circulation piétonnière et automobile, tandis que des poubelles construites par des artisans locaux sont dressés à différentes intersections de rue sous surveillance permanente d’agents de voirie, relève AlterPresse.
Malheureusement, ces actions tendent à être dénaturées, de temps à autre, par des velléités arbitraires de certains agents employant la force pour débarrasser les rues et s’emparer des biens offerts aux consommateurs par marchandes et marchands. [rc apr 22/06/2007 15 :00]