Les changements climatiques touchent toutes les régions, rappelle le secrétaire général des Nations Unies, le sudcoréen Ban Ki-moon.
Soumis à AlterPresse le 4 juin 2007
Message publié par le Secrétaire général à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement
Le 5 juin 2007
À cause des rejets de gaz à effet de serre liés à l’activité humaine, notre planète est en train de se réchauffer.
Les concentrations de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, plus élevées que jamais en 600 000 ans, augmentent de plus en plus vite.
C’est dans les zones polaires que les manifestations des changements climatiques sont les plus saisissantes. L’Arctique se réchauffe deux fois plus vite que le reste du monde.
Les glaces marines permanentes y diminuent en étendue et en épaisseur ; les zones de permafrost, gelées depuis des siècles, sont en train de fondre, et les calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique s’amenuisent à un rythme que nul n’avait prévu.
Pour les habitants et les écosystèmes de l’Arctique, les conséquences sont graves. Le retrait des glaces marines prive des espèces vulnérables de leur habitat.
Les collectivités autochtones de l’Arctique, dont l’alimentation, mais aussi l’identité culturelle, reposent sur la nature, ne manqueront pas non plus de s’en ressentir.
Mais le problème ne concerne pas que les pôles.
Le thème choisi en 2007 pour la Journée mondiale pour l’environnement – « Fonte des glaces : un sujet brûlant » – fait bien ressortir le fait que les changements climatiques touchent toutes les régions.
Partout dans le monde, avec la hausse du niveau des mers, les habitants des îles et des villes situées en basse altitude risquent l’inondation.
Les compagnies d’assurance du monde entier, devant dédommager les victimes de phénomènes météorologiques extrêmes, déboursent de plus en plus chaque année.
Face au recul des glaciers, les gouvernements se demandent avec de plus en plus d’inquiétude si nous aurons assez d’eau à l’avenir. Et pour les habitants des zones arides (un tiers de la population mondiale), surtout celles d’Afrique, l’évolution météorologique liée aux changements climatiques menace d’aggraver la désertification, la sécheresse et l’insécurité alimentaire.
La dépendance de nos sociétés vis-à-vis des hydrocarbures risque de compromettre le progrès social et économique et, à terme, notre sécurité. Certaines orientations et technologies nous permettraient d’éviter la crise qui se profile, mais encore faudrait-il avoir la volonté politique de faire les bons choix.
Les pays développés, en particulier, pourraient faire un effort supplémentaire pour rejeter moins de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et promouvoir l’efficience énergétique. Ils pourraient aussi aider des pays à croissance rapide, comme le Brésil, la Chine et l’Inde, à se développer sans trop polluer, et les pays les plus touchés par les changements climatiques à s’adapter.
Cette Journée mondiale de l’environnement est l’occasion de souligner une nouvelle fois la nécessité de freiner les changements écologiques alarmants qui transforment notre planète, aux pôles et partout ailleurs.
Elle est aussi l’occasion, pour chacun, de s’engager à lutter de son mieux contre les changements climatiques.