P-au-P, 4 juin 07 [AlterPresse] --- Les locaux de l’Association pour la promotion de la santé intégrale de la famille (Aprosifa), située à Carrefour Feuilles (sud-est de Port-au-Prince), ont été une nouvelle fois saccagés dans la nuit du 31 mai au 1er juin 2007, annonce l’organisme dans une note de protestation transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
Les voleurs se sont emparés de matériels informatiques et de bureaux, tels un UPS de 1000 watts, 3 stabilisateurs électriques, 1 vidéo projecteur, 1 vidéo cassette, 1 cafétière électrique, 1 Modem/Internet.
Ces matériels emportés paralysent grandement les activités en cours de réalisation et créent des frustrations tangibles chez les jeunes qui en sont bénéficiaires, signale l’Aprosifa.
Pour exécuter les forfaits, les vandales ont brisé les portes en meuble des trois bureaux administratifs du local des jeunes, sis au 9 de la rue Prévost à Carrefour Feuilles. Ils ont démoli la fenêtre à barreaux métalliques du bureau de l’administrateur et l’ont mis à sac. Cependant, les portes métalliques du local ont été préservées.
Dans cette note de dénonciation communiquée à AlterPresse, les responsables de cette institution, qui dessert depuis 1993 les populations de Carrefour-Feuilles et des zones avoisinantes, affirment que les instances policières départementales de l’Ouest (DDO) sont déjà saisies de ce dossier.
Des investigations sont en cours. Plusieurs membres du personnel sont interpellés dans le cadre de l’enquête.
Le Conseil d’administration de l’organisme se déclare impatient de voir l’aboutissement de l’enquête policière.
C’est la neuvième attaque perpétrée, depuis 2000, contre les locaux de cette organisation non gouvernementale.
Dans la nuit du 14 au 15 janvier 2007, tous les matériels vidéographiques, destinés au programme des jeunes de Carrefour-Feuilles, ont été emportés. En décembre 2006, des inconnus armés ont pénétré dans le local des jeunes par effraction, où ils ont failli ôter un inverter.
Institution à but non lucratif fondée à Carrefour-Feuilles, l’APROSIFA donne des soins de santé quotidiennement à plus de deux cents personnes défavorisées venant des bidonvilles du sud et du sud-est de la capitale.
Des enfants souffrant de la malnutrition et autres complications liées au manque d’hygiène y sont soignés quotidiennement. Les femmes enceintes reçoivent également un suivi jusqu’à leur accouchement. Les personnes vivant avec le virus de l’immuno-déficience humaine (VIH-SIDA) sont prises en charge à différents niveaux. [do rc apr 04/06/2007 9 :45]