Par Alain Philoctète
Soumis à AlterPresse le 29 mai 2007
Comme si la mort nouait aussi ma gorge
Ta voix imbibait chaque recoin de la chambre
Ce matin quand les nouvelles du pays cassaient les ondes
Le sang du comédien rougit l’asphalte
Je me souviens alors de cet après midi
Petit poucet parmi les grands
Fanfan capitaine mangea un poisson boucané chez ma mère
Il me fit rire et plonger dans l’imaginaire de ses gestuels flibustiers
Comme si ce cadavre du fils du soleil
Était ma propre mort
La marque de la déchéance de mon peuple
La capitulation de l’espoir et de l’humour
Mais combien vous faut-il encore
De cadavres, de sang, monstre hideux ?
Nos enfants n’auront-ils que la mort pour tout bagage ?
Mon peuple rieur n’a-t-il plus le droit de vivre ?
Comme si nos cris se heurtaient à l’embouchure du sang et de la rivière
De la rançon et 100000 signes de la bête
Mais François Latour un trou dans le ventre
Sourit à la mort et d’un regard serein réclame justice
Alain Philoctète
aphiloctete@yahoo.com
Montréal, 23 mai 2007