Miami, 30 avril 07 [AlterPresse] --- C’est dans une salle quasiment vide que le premier ministre d’Haïti, Jacques Edouard Alexis, s’est prononcé le samedi 28 avril 2007 sur la nécessité d’entreprendre "des réformes en profondeur dans la constitution du pays", dans le cadre d’un symposium sous les auspices de "African-New World Studies Program" de Florida International University (FIU), a constaté le correspondant de AlterPresse en Floride.
La non participation du grand public aux débats du symposium vient du fait qu’il est organisé dans une zone en dehors de la communauté, a tenté d’expliquer un membre du comité. En effet, le campus de l’université internationale de la Floride (FIU) est excentré par rapport à la configuration de la communauté haïtienne.
Pourtant, la question d’apporter ou non des amendements à la Constitution nationale fait constamment l’objet de commentaires sur les ondes des stations de radio et télévision haïtiennes à Miami, vu l’intérêt manifesté par la communauté de la diaspora en faveur de la double nationalité.
Pour Alexis, qui intervenait sur la double nationalité, dans son long discours d’ouverture des travaux, il ne devrait pas y avoir de tergiversation.
"Le refus de la double nationalité serait un acte d’injustice fait à la diaspora », estime le premier ministre, soulignant la contribution économique de la diaspora au pays.
Le chef du gouvernement a, par ailleurs, énuméré un certain nombre d’articles et de dispositions constitutionnels qui entraveraient, selon lui, "l’application normale" de la constitution, « votée dans un contexte d’euphorie et d’émotion », dit-il.
Les participants au symposium ont, pour leur part, débattu en atelier de différents thèmes, tels les relations entre l’Exécutif et le Législatif, la justice, les forces armées, la décentralisation, etc.
Au moment de la rédaction de la présente dépêche, aucun rapport n’était disponible sur les actes du symposium qui a réuni des intellectuels haïtiens d’Haïti et de la Floride. [pe rc apr 30/04/2007 7 :46]