Communiqué de la Campagne Pour la Réduction de la Violence
Soumis à AlterPresse le 25 avril 2007
Des milliers de gens sont tués, enlevés, violés et forcés de quitter leurs domiciles chaque jour à cause de la violence armée. Le commerce des armes affecte tous les secteurs de la société, et il est important que la position des organisations de la société civile soit prise en considération par ceux qui cherchent une solution à ce fléau.
La coordination de la Campagne Pour la Réduction de la Violence en Haïti, rappelle aux Parlementaires, à la presse parlée et écrite, à la société civile et au public en général qu’en décembre 2006, Haïti faisait partie des cent cinquante trois (153) gouvernements qui ont voté à l’Assemblée Générale de l’ONU en faveur d’un processus devant conduire à l’adoption d’un Traité sur le Commerce des Armes (TCA). Il s’agit d’un pas important vers un contrôle effectif du commerce international des armes..
Le Secrétaire-Général de l’ONU a sollicité l’avis des gouvernements sur la faisabilité, l’étendue et le contenu d’un traité international. Ces derniers doivent soumettre leurs recommandations d’ici le 30 avril 2007. Durant cette période, des activités de sensibilisation et de mobilisation se sont déroulées partout dans le monde. En Haïti, une rencontre d’échange internationale a eu lieu du 22 au 24 mars 2007 autour de la problématique de la violence armée en Haïti, au Guatemala et au Mexique. Par ailleurs, la Campagne pour la Réduction de la Violence a adressé des correspondances aux Autorités Gouvernementales, aux Parlementaires pour leur rappeler la nécessité d’un Cadre Légal sur le Contrôle des Armes. Ainsi, une rencontre a eu lieu le 19 avril 2007 avec le Ministère de la Justice pour rappeler au Gouvernement le délai du 30 avril 2007.
La Campagne Pour la Réduction de la Violence invite les parlementaires haïtiens, la presse parlée et écrite, la société civile et le public en général, à apporter leur soutien à un Traité international sur le Commerce des Armes (TCA). Tous les gouvernements (qu’ils en soient producteurs ou non) qui exportent, réexportent, transfèrent ou importent les armes doivent assumer leurs responsabilités en ce qui a trait au commerce et à la circulation des armes. Le droit des Etats à acquérir des armes pour se défendre et faire respecter la loi est bien clair. Cependant, les États ont de larges responsabilités et des obligations juridiques dans le domaine de la circulation des armes, notamment celles de garantir que les armes transférées ne sont pas des outils qui serviront à violer les lois nationales et internationales.
Le commerce international des armes est plus que jamais hors de contrôle. Les transferts irresponsables d’armes représentent une cause importante de graves violations des droits humains et un catalyseur de conflits qu’ils font perdurer. Chaque année, des centaines de milliers d’hommes, de femmes, de garçons et de filles sont tués à cause du commerce incontrôlé des armes. De nombreux autres sont mutilés, torturés ou forcés de fuir leur domicile. Dans les conflits à Cité Soleil, Grand Ravine, Fort Mercredi, et dans d’autres régions d’Haïti, l’approvisionnement continu en armes amplifie régulièrement l’impact de la violence armée.
Nous demandons à tous les secteurs de la vie nationale d’encourager le Gouvernement Haïtien à soumettre de solides recommandations au Secrétaire-Général de l’ONU et de promouvoir l’adoption d’un Traité international sur le Commerce des Armes. De plus, en tant que représentants démocratiquement élus, les parlementaires peuvent jouer un rôle crucial dans la lutte pour l’adoption de dispositions légales sur le commerce des armes.
Vyolans Pote Soufrans an-n Bay Peyi-a Yon Chans
Pour le Comité Exécutif de la Campagne pour la Réduction de la Violence en Haïti
Maxime Magloire
James Edwin Wooley