P-au-P., 13 juil. 03 [AlterPresse] --- Une séance d’échanges organisée par le Groupe des 184 (organisations et institutions de divers secteurs de la société haïtienne) le 12 juillet dans le bidonville de Cité Soleil, au nord de la Capitale, a provoqué une réaction violente de la part de partisans du pouvoir.
Une cinquantaine de personnes a été blessée, dont 6 journalistes, par des jets de pierres nourris. Des vitres de voitures, parmi elles celles de plusieurs diplomates qui assistaient à la réunion, ont été cassées et leurs pneus crevés, malgré la présence de policiers.
Le principal responsable du Groupe des 184, l’homme d’affaires André Apaid, a jeté la responsabilité des faits sur le président Jean Bertrand Aristide, qui n’a rien fait, selon lui, pour couper court à cet état de violence.
Depuis quelques mois des délégations de cette plate-forme sillonnent le pays pour discuter avec des groupes locaux à propos d’un « nouveau contrat social ». A chaque occasion un document a été remis aux autorités religieuses.
Le groupe voulait faire de même ce 12 juillet à Cite Soleil. La veille des manifestants hostiles avaient brûlé des pneus dans les rues de la cité et défié le Groupe des 184, tandis qu’une campagne a été entreprise par la Télévision Nationale d’Haïti (sous contrôle du gouvernement) contre cette activité.
La réunion a eu lieu en dépit de l’attitude violente de partisans du gouvernement et une copie du document de proposition d’un « nouveau contrat social » a été remis au père Arthur Volel, figure emblématique de la zone. [gp apr 13/07/2003 18:30]