P-au-P., 1er avr. 07 [AlterPresse] --- Le rideau est tombé le 30 mars sur la 5e édition de la Fête de l’Internet en Haiti, à l’issue d’une huitaine d’activités socio-technologiques et culturelles qui se sont déroulées dans 7 régions du pays, à l’initiative du Groupe Médialternatif avec la participation d’une vingtaine d’institutions.
Lors du spectacle de clôture, animé par l’auteur compositeur interprète Wooly St-Louis Jean et son groupe, à la Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL), le coordonnateur du Groupe Médialternatif, le journaliste Gotson Pierre, a relevé des résultats positifs de la Fête de l’Internet en Haiti.
Promettant pour bientôt une évaluation de la huitaine, Pierre a indiqué que les activités de la Fête de l’Internet en Haiti ont bénéficié d’une « forte participation de jeunes ». Seulement au Télécentre des Jeunes, à Port-au-Prince, 340 présences ont été enregistrées en 4 jours, précise-t-il.
Ces jeunes étaient là pour assister à des projections de films sur les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) et profiter de l’accès gratuit à Internet, a fait savoir Gotson Pierre. L’attitude des jeunes confirme à nouveau leur intérêt pour les TIC, souligne-t-il.
Placée sous le thème « Internet : espace d’expression et de partage pour les jeunes », la 5e édition de la Fête de l’Internet visait, entre autres, à informer et sensibiliser en particulier les jeunes haïtiens sur les récents progrès de l’Internet dans le contexte mondial et national. L’Ouest, le Nord, l’Artibonite, le Nord-Ouest, le Sud, le Sud-Ouest (Grande Anse) et le Sud-Est ont été touchés à travers différentes initiatives autonomes, dont des émissions radiophoniques, des conférences, des visites d’écoles, des projections, des distributions de pamphlets informatifs et des journées d’accès gratuit à l’Internet.
Par rapport aux précédentes éditions, le Coordonnateur du Groupe Médialternatif a noté une plus grande contribution des médias, des centres culturels, associations, ONGs et autres institutions, permettant que le public soit « plus exposé au discours sur la technologie ».
Mettant l’accent sur les demandes adressées « à l’État et à la société » durant cette huitaine, le journaliste plaide en faveur de dispositions pour augmenter l’accès à Internet dans les villes et dans les zones rurales, pour faciliter la mise en place d’espaces collectifs d’accès, pour équiper les écoles et universités en TIC, pour travailler à la mise à niveau approprié du personnel enseignant et pour développer des contenus éducatifs et créoles dans le paysage cybernétique haïtien.
Gotson Pierre encourage également un « rapport actif » des jeunes avec l’Internet en Haiti et souhaite « une appropriation » des blogs (journaux personnels sur le web) par la jeunesse haïtienne.
Tout au long de la soirée, divers sites haïtiens et étrangers ont été projetés alors que le public appréciait le talent de plusieurs artistes, notamment la jeune chanteuse Tamara Sufrin, aux cotés de Wooly St-Louis Jean, accompagné par le guitariste Junior Dorcélus et le percussionniste James Sainvilus.
Wooly St-Louis Jean et son groupe ont maintenu en haleine durant près de deux heures une assistance composée en majorité de jeunes. Des chansons de leur cru autant que des thèmes appartenant au patrimoine haïtien ont été interprétés.
Vieux de 10 ans en France, où il a pris naissance, le concept de la Fête de l’Internet a été amené en Haïti en avril 2002, par le Groupe Médialternatif. [gp apr 01/04/2007 20:00]
Voyez le site de la 5e édition de la Fête de l’Internet en Haiti