P-au-P, 21 Mars 07 [AlterPresse] --- Le Comité exécutif régional (CER) de l’Assemblée des peuples des Caraïbes (APC) et le Cri des Exclus chapitre Caraïbes plaident en faveur de l’annulation immédiate, et sans condition, de la dette externe d’Haiti, Honduras, Nicaragua, Guyana et Bolivie, dont une annulation partielle a été annoncée récemment par la Banque interaméricaine de développement (BID).
« Cette annulation ne doit pas être liée aux conditions inacceptables de l’Initiative pour les Pays Pauvres Très Endettés (PPTE). Nous ne pouvons accepter non plus que l’accès à de nouveaux fonds soit limité suite à cette annulation », indiquent ces organisations dans une note transmise à AlterPresse.
La BID prévoit que 326 millions de Dollars seront annulés de la dette haïtienne, dont le montant s’élève à environ 1,3 milliard de Dollars. La BID avait prévu pourtant d’annuler presque la totalité de la dette de la Bolivie, la Guyana, Haïti, le Honduras et le Nicaragua (plus de 3 milliards).
Luis Alberto Moreno informait que « la BID utilisera le Fonds pour les opérations spéciales afin d’annuler ces dettes » tout en estimant que c’était une grande opportunité pour les pays concernés de consacrer la somme économisée à des projets sociaux.
« La dette totale de ces 5 pays (…), qui génère un flux important de revenus (…), représente une infirme partie des ressources financières manipulées par les Gouverneurs de la BID », soulignent les membres du Comité exécutif régional de l’APC.
En 2005, le président Evo Morales avait évoqué, au Brésil lors d’une assemblée générale de la BID à Belo Horizonte, les raisons qui justifient l’annulation immédiate de la dette injuste réclamée à ces « pays pauvres très endettés ».
Les membres du CER disent saluer cette position du président bolivien ainsi que celle des autres organisations qui ont toujours plaidé en faveur de l’annulation immédiate et totale de ces dettes qu’ils considèrent comme le résultat d’un long processus de pillage de plus de 514 années. [do apr 21/03/2007 05:20]