P-au-P, 10 Mars 07 [AlterPresse] --- Les manifestations musicales continuent de faire le plein à Port-au-Prince depuis le lancement, le dimanche 4 mars 2007 au Parc historique de la Canne à Sucre (périphérie nord—est) du 1er Festival International de Jazz de Port-au-Prince.
Depuis le 5 mars, un public enthousiaste a pris rendez-vous chaque soir, au siège de l’Institut Français d’Haiti pour apprécier et réapprécier la performance de nombreux jazzmen haïtiens et étrangers qui participent à cette première édition.
Après les prestations successives, lundi soir (5 mars 2007), du groupe « Akajou » de Philippe Augustin (ancien bassiste du groupe String) et de « Badji » de Turgot Théodat, c’était au tour mardi soir de Natif Jazz trio emmené par le professeur Claude Carré et du pianiste Réginald Policard de gâter le public de Port-au-Prince.
Guitariste de grand calibre, Claude Carré et ses musiciens ont offert un très bon spectacle aux mélomanes haïtiens et étrangers. Accompagné à la basse par le talentueux Marck Richard et par le batteur Tido, le professeur Carré a exécuté des morceaux de Jazz, de Blues et de NagoBlues (mariage du Nago haïtien et du Blues). Des morceaux traditionnels, tels Choucoune, ont été revisités.
Le pianiste Réginald Policard, accompagné par le bassiste Richard Barbot, le batteur Joël Widmaier (un des initiateurs du Festival), le jeune trompettiste Jean Caze et le tambourineur Wesner Saint-Louis, a maintenu le public en haleine, en dépit d’une atmosphère perturbée par la pluie.
« S’ils décident de nous offrir ce spectacle gratuit, je dois en profiter parce que d’habitude, il faut avoir 750 Gourdes [près de 38 Gourdes pour un dollars américain] pour assister à un concert de ce genre », a dit un jeune homme, fredonnant « Farinay Lapli », un morceau de Joël Widmaier.
Ce premier Festival, initié par trois institutions haïtiennes de concert avec cinq Ambassades étrangères, ambitionne de créer un lieu de promotion de la musique haïtienne et d’ouverture éventuelle, de faciliter la mise en place d’un espace d’écoute et de redécouverte d’un style musical méconnu, de créer une scène de diffusion d’artistes haïtiens et de favoriser des rencontres entre artistes de cultures différentes dans une perspective d’échanges artistiques. [do apr 10/03/2007 00:30]