P-au-P., 6 mars. 07 [AlterPresse] --- 15 nouvelles arrestations ont été effectuées le 5 mars à Cité Soleil, périphérie nord de la capitale, par les casques bleus, selon un communiqué émis le même jour par la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH).
Les individus arrêtés sont des présumés membres de gang et parmi eux se trouvent le garde du corps du chef de gang Evens et le chef présumé de l’unité de kidnapping de ce même gang, indique le communiqué transmis à l’agence en ligne AlterPresse.
Les opérations ont été conduites par la Police internationale (UNPol) les militaires de la MINUSTAH et la Police nationale d’Haïti (PNH), précise la même source.
A part des arrestations, un pistolet, des munitions et des téléphones cellulaires ont été saisis. Aucun blessé n’a été enregistré.
« Nous sommes maintenant entrés dans une nouvelle phase de nos opérations d’appui aux institutions haïtiennes. Nous poursuivons individuellement les criminels jusque dans leurs cachettes afin de pouvoir les remettre à la Justice », a précisé le commandant de la Force militaire, le Major Général Carlos Alberto Dos Santos Cruz.
La MINUSTAH annoncait le 1er mars avoir effectué 142 arrestations en février 2007 en Haïti. « Nous pouvons dire aujourd’hui que Cité Soleil n’est plus sous le contrôle des bandes armées. Les soldats de la paix sont présents dans tous les quartiers de Cite Soleil. Le règne des criminels est presqu’arrivé à terme », déclarait alors la porte-parole militaire Laurie Arellano.
Elle admettait cependant que « les chefs de gangs sont en fuite », tandis que, quelques jours auparavant, le député Patrick Joseph faisait savoir qu’une centaine de bandits repoussés de Cité Soleil et ayant à leur tête le présumé chef de gang Belony, se seraient réfugiés à St-Michel de L’Attalaye (nord).
Des dirigeants des pays d’Amérique Latine et des Caraïbes prônent le maintien sur le sol haïtien des troupes onusiennes. Ils l’ont réaffirmé lors du 19e sommet du Groupe de Rio, qui s’est tenu les 2 et 3 mars 2007 à Georgetown, en Guyana, avec notamment la participation des présidents du Brésil, Luiz Inacio Lula Da Silva, du Chili, Michelle Bachelet, du Mexique, Felipe Calderón, et de la République Dominicaine, Leonel Fernandez.
Au même moment, des membres d’organisations sociales haïtiennes et latino-américaines mènent au Brésil une vaste campagne de solidarité avec Haïti, au cours de laquelle ils exigent le retrait des troupes étrangères du pays. La campagne doit toucher 11 villes brésiliennes. [gp apr 06/03/2007 10:00]
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