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Pour et contre le maintien de la MINUSTAH en Haïti

P-au-P, 5 Mars 07 [AlterPresse] --- Des dirigeants des pays d’Amérique Latine et des Caraïbes prônent le maintien sur le sol haïtien des troupes étrangères déployées dans le cadre de la Mission de stabilisation des Nations Unies en Haïti (MINUSTAH), selon les informations dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

Ils l’ont réaffirmé lors du 19e sommet du Groupe de Rio, qui s’est tenu les 2 et 3 mars 2007 à Georgetown, en Guyana, avec notamment la participation des présidents du Brésil, Luiz Inacio Lula Da Silva, du Chili, Michelle Bachelet, du Mexique, Felipe Calderón, et de la République Dominicaine, Leonel Fernandez.

En marge de ces assises, le chef d’État dominicain a déclaré à la presse que la force de maintien de la paix des Nations Unies en Haïti « ne pourrait pas être classée comme une intervention militaire ou en tant que troupes étrangères qui menacent la souveraineté du pays ».

Fernandez, qui assure la présidence du Groupe Rio, a rapporté que la MINUSTAH devrait rester en Haiti jusqu’à ce que le pays retrouve sa stabilité et crée les conditions économiques et sociales en vu de son développement.

Créé en 1986 pour aider à mettre fin aux conflits en Amérique centrale, le Groupe de Rio a pour objectif de contribuer à la concertation, à la coopération et à l’intégration de ses membres. La plupart des vingt pays de ce groupe sont membres de la mission onusienne en Haïti.

Le prochain sommet du Groupe de Rio aura lieu en République Dominicaine.

Parallèlement, des membres d’organisations sociales haïtiennes et latino-américaines se lancent au Brésil dans une vaste campagne de solidarité avec Haïti, au cours de laquelle ils exigent le retrait des troupes étrangères dans le pays. La campagne doit toucher 11 villes brésiliennes.

La Mission internationale, qui participe à ce mouvement de solidarité envers Haïti, est composée d’une vingtaine de représentants d’institutions sociales d’Amérique Latine, des Caraïbes, d’Amérique du Nord et d’Afrique. Le prix Nobel de la Paix Adolfo Pérez Esquivel, une Mère de la Place de Mai, Nora Cortiñas, et la coordinatrice continentale de Jubilée Sud Amérique, Beverly Keene, prennent part à cette campagne, aux cotés de deux délégués haitiens. [do gp apr 05/03/2007 10:00]