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Haïti mérite une attention soutenue, selon les présidents brésilien et uruguayen

P-au-P, 27 Fév. 07 [AlterPresse] --- Haïti mérite une attention soutenue de la part de la communauté internationale qui doit apporter son aide pour faciliter le développement pacifique et durable de ce pays des Caraïbes, ont affirmé lundi (26 février 2007) les présidents du Brésil, Luis Inacio Lula Da Silva, et de l’Uruguay, Tabaré Vázquez.

Prenant la parole à l’occasion d’une rencontre bilatérale à Montevideo, Lula et Vázquez déclarent appuyer les initiatives et les efforts pour la promotion de la paix et de la sécurité internationale à travers la présence des troupes des deux pays au sein de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH).

Le Brésil et l’Uruguay sont les pays ayant le plus de membres au sein de la MINUSTAH qui compte quelques 6782 militaires et 1768 policiers. Le contingent brésilien de la force onusienne est de l’ordre de 1210 militaires et 3 policiers. Quant à l’Uruguay, il est représenté par 1143 militaires et un officier de police.

Depuis son déploiement jusqu’à aujourd’hui, la force militaire des Nations Unies en Haïti est dirigée par un général brésilien. La résolution 1743 du Conseil de sécurité, adoptée le 15 février 2007, proroge jusqu’au 15 octobre 2007, le mandat de la MINUSTAH.

Dans cette résolution, le Conseil exhorte la MINUSTAH de « continuer à accroître le rythme de ses interventions en soutien de la police haïtienne, contre les bandes armées (...) pour restaurer la sécurité, notamment à Port-au-Prince ». Le renouvellement pour huit mois résulte d’un compromis avec la Chine, qui souhaitait un mandat court.

Les troupes de la MINUSTAH essuient les critiques de plusieurs secteurs latinoaméricains, notamment des mouvements anti-mondialisation néolibérale qui réclament leur retrait d’Haiti, « pays occupé ».

Sur le plan national, des acteurs ont souligné une disproportion entre les moyens déployés par la force onusienne et les résultats obtenus. Malgré des interventions musclées dans plusieurs quartiers sensibles, des chefs de bande notoires sont toujours en liberté.

Des rapports ont insisté également sur les dommages collatéraux occasionnés par les interventions de la MINUSTAH. [do gp apr 27/02/2007 15:00]