P-au-P, 03 juil. 03 [ AlterPresse]--- Etalages de produits cosmétiques et pharmaceutiques, livres et fournitures classiques, plantes médicinales, chaussures, vêtements neufs et usagés : Delmas 32, vaste bidonville au nord-est de la capitale, est symbolisé par son marché.
Les caractéristiques de ce quartier sont celles de divers bidonvilles de Port-au-Prince, ou les problèmes d’assainissement et d’absence de services sont cuisants. Alors que Delmas 32 débouche sur une des avenues économiquement les plus importantes du pays.
« Ici il n’y a pas d’électricité, pas d’eau potable », affirme Madame Jean à AlterPresse, devant son étalage de vêtements usagés. « Nous avons une fontaine publique qui est nettement insuffisante. Les rares fois où l’eau potable arrive dans certains robinets, c’est la bagarre », poursuit-elle. Si non, « il faut acheter l’eau des citernes à 5 gourdes (0,12 Dollar) le seau.
Contactés par AlterPresse, la Mairie de Delmas et l’Institution Haïtien de Statistiques et d’Informatique n’ont pas pu fournir des renseignements sur la population et la superficie du quartier, fortement peuplé.
A première vue le marché semble petit mais s’étend sur plusieurs corridors. En plus des détaillants on y trouve des petits restaurants en plein air, des magasins de produits alimentaires et des dépôts de matériaux de construction.
Plus loin, on observe deux écoles préscolaires, deux écoles primaire et secondaire, une école de langues étrangères, des studios de beauté, une église, des cybercafésÂ…
Dans les dédales d’impasses et de corridors, voici des résidences à deux étages, avec la toiture en béton ou en tôle. Des maisonnettes sont construites jusque dans le ravin qui traverse le quartier.
« Ce que je déteste le plus c’est le vacarme provoqué par les bagarres et les
attroupements incessants autour de chômeurs jouant aux cartes, aux dominos et parfois espionnant le voisin », déclare Madame Jean. [ijb gp apr 03/07/2003 16:40]
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