P-au-P., 13 févr. 07 [AlterPresse] --- Les autorités dominicaines ont confisqué environ vingt armes à feu, qui appartiendraient à des bandits haïtiens et qui auraient été utilisées par ces derniers à des fins criminelles à Dajabón (au nord), à Elías Piña (au centre), à Jimaní (à l’ouest) et dans d’autres villes frontalières avec Haïti, selon les informations communiquées ce 13 février par le Service d’Intelligence de l’Armée Dominicaine appelé « G2 ».
Ces bandits haïtiens proviendraient des quartiers volatiles de Port-au-Prince où ils ont été persécutés par les casques bleus de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (MINUSTAH) et la Police Nationale d’Haïti (PNH), indique la même source, citée par le média dominicain en ligne Clave Digital. Ils ont été appréhendés et traduits par-devant la justice dominicaine.
Les gangs armés, qui ont subi des frappes dans certains de leurs repaires de Port-au-Prince, se réfugient de plus en plus dans les villes frontalières haïtiennes où ils se réorganisent et recrutent d’autres bandits, selon les services secrets dominicains.
Le chef du centre d’Intelligence militaire, le colonel Elvis Santana, a exprimé sa préoccupation concernant ce flux de membres de gangs armés en quête de refuges le long de la frontière haitiano-dominicaine et la prolifération des armes à feu de fabrication artisanale en Haïti.
Les armes à feu saisies, dont la majeure partie est de fabrication artisanale, seraient utilisées par des criminels haïtiens pour voler du bétail et des motocyclettes, pour traquer les commerçants haïtiens et dominicains qui font le va-et-vient entre les deux pays, et pour commettre d’autres crimes dans des régions frontalières dominicaines, a précisé le G2. [wel gp apr 13/02/2007 15:00]