P-au-P, 13 Fév. 07 [AlterPresse] --- Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) lance un appel pour mettre fin à l’utilisation des enfants
comme soldats ou pour d’autres tâches par des groupes ou des forces armées.
Dans un communiqué transmis à AlterPresse à l’occasion de la Journée de la main rouge, ce 12 février 2007, le CICR a profité de la conférence de Paris sur les enfants-soldats pour dire « non » au recrutement des enfants dans des activités criminelles.
La Coalition pour mettre fin à l’utilisation d’enfants soldats et diverses autres organisations emploient le symbole de la main rouge dans le monde entier afin de sensibiliser le public à ce problème, précise le CICR dans ce communiqué.
Plus de 250 000 enfants ont été recrutés en 2006 ; certains n’avaient pas plus de sept ans, selon le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef).
Réunis la semaine dernière à Paris, dans le cadre des « Engagements de Paris », qui élèvent notamment à 18 ans l’âge minimal pour le recrutement, les gouvernements de plus de 60 États se sont engagés à prendre davantage de mesures pour empêcher que des enfants ne soient pas utilisés comme combattants, ainsi que pour aider les enfants-soldats démobilisés à reprendre une vie normale.
Le 8 février 2007, Massimo Toschi de l’Unité de Protection de l’Enfance de la Mission onusienne en Haïti (Minustah) a dénoncé « l’utilisation des
enfants comme bouclier humain dans les affrontements » et « les cas d’abus sexuels commis contre les jeunes filles dans les situations affectées par la violence armée ».
Dans ce même ordre d’idées, le CICR croit nécessaire de mettre un terme au recrutement des enfants-soldats. L’organisme international, qui
travaille en Haïti depuis quelques temps, affirme avoir largement contribué à l’élaboration des engagements.
« L’action du CICR dans ce domaine comporte essentiellement deux volets », explique Alain Aeschlimann, responsable des activités de protection du CICR.
« Nous contribuons, d’une part, à mettre au point des règles et des normes internationales axées essentiellement sur la prévention et la
réinsertion des enfants-soldats. D’autre part, et plus globalement, nous faisons en sorte que les enfants participant à des conflits armés aient un accès adéquat aux soins de santé, à la nourriture et à l’eau. Si cela s’avère souhaitable et possible, nous les réunissons avec leur famille », poursuit le fonctionnaire du CICR.
Entre 2005 et 2006, le CICR a réuni quelque 4 000 enfants avec leurs familles dans divers pays du monde touchés par la guerre, notamment la République démocratique du Congo, le Libéria et le Népal.
Plus de 800 de ces enfants avaient été enrôlés par les forces armées de leur pays ou par d’autres groupes armés. [do rc apr 13/02/2007 11 :50]