De notre envoyé spécial
Santo Domingo, 11 Janv. 07 [AlterPresse] --- Une rencontre de travail entre Parlementaires haïtiens et dominicains, visant une meilleure harmonisation dans les relations haitiano-dominicaines et un développement bilatéral durable, débute, ce 11 janvier 2007, à Santo Domingo (République dominicaine), constate l’agence en ligne AlterPresse.
Initié par le Dialogue haïtiano-dominicain des Eglises évangéliques avec le soutien de la Norvège, ce forum de discussion se déroule sur des possibilités d’élaboration d’un projet d’énergie solaire dans des zones habitées sur la route internationale insulaire, d’une concertation commune sur la question du virus de l’immuno-déficience humaine / Syndrome immuno-déficitaire acquis (VIH/SIDA) et d’autres problèmes de santé au niveau de la frontière.
Le forum d’échanges insulaires de janvier 2007 cherche également à articuler un programme d’aide humanitaire pour les zones frontalières, parmi les thèmes suggérés dans le cadre de cette interaction entre les parlementaires des deux Républiques.
« Cette rencontre est très importante en ce sens qu’elle nous permettra de discuter de thèmes concernant la migration, l’éducation orientée vers les relations entre les deux peuples », dit le sénateur dominicain Mario Torres.
Le parlementaire dominicain ajoute que ce forum a aussi pour objectif de travailler sur des projets d’électrification basée sur l’énergie solaire, de lutte contre le VIH/SIDA et d’aide humanitaire au bénéfice des populations qui se trouvent sur la frontière haїtiano-dominicaine.
« Je suis sûr qu’avec l’appui du Dialogue haїtiano-dominicain, nous pourrons arriver à mobiliser les fonds au profit de nos populations », souhaite le sénateur Mario Torres qui estime que Haïti et la République connaissent les mêmes problèmes.
« Haïti et la République dominicaine restent et demeurent des pauvres, nous avons les mêmes besoins », précise le Législateur dominicain.
En dépit des divergences qui caractérisent la vie des deux peuples, Mario Torres estime qu’il ne faut pas mettre l’accent sur les difficultés, mais sur les potentialités.
« Haïti, tout comme la République Dominicaine, a des potentialités », affirme le Parlementaire socialiste dominicain.
Edmonde Supplice Beauzile, vice-présidente du Sénat haïtien, déclare être préoccupée, à l’instar de son homologue dominicain, par la situation dans laquelle évoluent les deux peuples.
« L’élu du peuple a toujours tendance à se préoccuper des problèmes [de son peuple] et à se transformer en agent de développement », indique la Sénatrice socialiste haïtienne.
Membre du parti Fusion des sociaux-démocrates haïtiens (Fusion), Edmonde Supplice Beauzile croit qu’à travers des lois votées par les Parlements des deux Républiques, il est possibble d’arriver à organiser et à développer la frontière haïtiano-dominicaine.
« Nous ne pouvons pas effacer les tranches d’histoires qui existent entre les deux peuples, mais nous pouvons les dépasser, il faut les dépasser », lâche la vice-présidente du Sénat haïtien.
Lorenzo Mota King du Service social des églises dominicaines (SSID) soutient, de son côté, qu’ « aucune transformation économique et sociale n’est possible en dehors d’une bonne législation ».
« Nous sommes décidés à appuyer les décisions que vous [les parlementaires] aurez à prendre à l’issue de cette rencontre », rassure le Directeur exécutif du SSID.
L’éducateur Clément Joseph, directeur de la partie haïtienne du Dialogue haïtiano-dominicain des églises évangéliques, pense quant à lui que cette rencontre interparlementaire devrait aboutir à des propositions en vue du développement économique et social ainsi qu’à l’amélioration des relations entre les deux peuples.
Pour cela, Joseph suggère qu’ « il faut faire appel aux lois pour réorienter les choses » lorsque le besoin se fait sentir.
Le forum débuté, le 11 janvier 2007, fait suite à une première grande réunion déroulée à Oslo (Norvège) en septembre 2006, explique Clément Joseph.
Sénateurs et députés, haïtiens et dominicains, majoritairement de la zone frontalière, entendent aboutir à un agenda de travail bilatéral contenant des plans de développement durable et du coup signer un protocole d’accord de coopération au profit des populations respectives. [do rc apr 11/01/2007 16 :00]
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