Gonaїves (Haïti), 3 Janv. 07 [AlterPresse] --- Le président du Sénat d’Haïti, Joseph Lambert, a demandé, le 1er janvier 2007, de sévir contre les individus impliquées dans le kidnapping avec la dernière rigueur afin de permettre aux familles haïtiennes de vivre dans la paix et la tranquillité, a constaté un Journaliste de l’agence AlterPresse.
Sur la place d’armes des Gonaїves, la cité de l’Indépendance, à 171 kilomètres au nord de Port-au-Prince, où il participait à la cérémonie commémorative du 203e anniversaire de l’indépendance d’Haïti, le président de l’Assemblée nationale rassure les Haïtiens de la volonté des autorités gouvernementales d’éradiquer, une fois pour toutes, le fléau des enlèvements de personnes.
« Les kidnappeurs doivent être traqués comme des bêtes sauvages à leur dernier retranchement (…) Ils doivent être maîtrisés, arrêtés, emprisonnés, jugés et condamnés », a martelé le Sénateur Joseph Lambert, chaudement ovationné par une foule venant crier, à la fois, « vive » et « Abas ».
Pour le Parlementaire, le kidnapping est une cruauté, « des pratiques qui tuent et qui font mal ».
« Nous ne pouvons le tolérer en aucune façon. C’est pour cela que nous nous entendons avec le gouvernement pour adopter des mesures législatives permettant d’anéantir les kidnappeurs », a dit le président de l’Assemblée nationale qui a été jusqu’à demander à ceux-là qui sont contre le kidnapping de lever la main.
Le retour de la peine de mort, souhaité récemment par certains parlementaires, n’a pas été évoqué dans le discours de Joseph Lambert qui, lui aussi, n’est pas opposé à une telle sentence pour les preneurs d’otage, suivant les déclarations qu’il a faites le 16 décembre 2006 au lendemain de l’enlèvement de son collègue Andris Riché.
Une telle disposition, le retour de la peine capitale en Haïti, serait inconstitutionnelle, a mis en garde le président ad interim de la Cour de Cassation, Me. Georges Moïse, qui intervenait lui aussi le 1er janvier 2007 aux Gonaïves, à l’occasion de la commémoration du 203 e anniversaire de l’Indépendance nationale.
Au lendemain de la libération du sénateur Andris Riché, kidnappé non loin de Cité Soleil, Lambert avait promis de travailler à la mise en veilleuse de l’article de la constitution de 1987 abolissant la peine de mort en Haïti. Dans ses propos du jour de l’indépendance nationale, il a opté pour la capture des kidnappeurs qui méritent, selon lui, d’être jugés conformément à la loi.
En tout cas, le parlementaire rassure les familles haïtiennes que les autorités compétentes sont « en train d’envisager le meilleur moyen pour éradiquer ce mal et leur permettre désormais de connaître la paix et la quiétude ».
Les cas d’enlèvement étaient en nette progression en Haïti au cours du mois de novembre et au début de décembre 2006, quand les écolières et écoliers ainsi que les autocars transportant des passagers en province étaient les plus ciblés par les preneurs d’otage. [do rc apr 03/01/2007 0:00]