P-au-P., 20 déc. 06 [AlterPresse] --- Les syndicats d’enseignants ont dénoncé le 19 décembre le laxisme et l’irresponsabilité du gouvernement face à la recrudescence du phénomène du kidnapping.
« Par la volonté maintes fois exprimée par le premier ministre Jacques
Edouard Alexis de négocier avec les bandits et les ravisseurs, le chef du
gouvernement met encore plus en danger la vie des citoyens », estiment les
syndicats d’enseignants.
En conférence de presse, l’Union nationale des normaliens d’Haïti (UNOH), la
Confédération nationale des enseignants d’Haïti (CNEH), le Corps national des
enseignants (CONE) et le Groupe d’initiative des enseignants de lycées (GIEL) ont appelé la population à se mobiliser pour forcer les autorités à prendre des mesures concrètes destinées à garantir sa sécurité.
Pour leur part, des étudiants de l’Université d’Etat d’Haïti et d’anciens
activistes du mouvement de contestation de l’administration de Jean Bertrand
Aristide (deuxième version) ont manifesté et érigé des barrages au niveau de
l’avenue Christophe le 19 décembre.
Ils entendaient par ainsi protester contre le phénomène du kidnapping.
Lors d’une conférence de presse, ces ex-leaders étudiants ont annoncé le
lancement d’une grande mobilisation contre les kidnappeurs. Cette
mobilisation débutera par une manifestation prévue à
Port-au-Prince, le 28 décembre prochain.
Depuis quelques semaines, les actes de kidnapping ne cessent de s’intensifiert, particuylièrement à Port-au-Prince. La presse a rapporté ce 19 décembre les cas de deux autobus, provenant de Saint-Marc (Nord) avec une soixantaine de passagers et détournés par des ravisseurs vers Cité Soleil, vaste bidonville au nord de la capitale.
D’aute part, la semaine dernière, plus d’une trentaine d’élèves ont été enlevés à la capitale, selon l’Unité de Protection de l’Enfant (UPDE) de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC). [vs gp apr 20/12/2006 00:10]
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