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Bolivie : Le Sommet Social des Peuples se prononce contre « les accords de la mort », la privatisation, les bases militaires et la MINUSTAH

Par Wooldy Edson Louidor, Envoyé spécial

Cochabamba (Bolivie), 9 déc. 06 [AlterPresse] --- Plus de 40 mille personnes ont pris part samedi soir (9 décembre) au Stade de Cochabamba (Bolivie) à une grande fête latino-americaine qui a mis au Deuxième Sommet Social par l’Intégration des Peuples, a constaté AlterPresse.

Plus de quatre mille délégués de différents pays de l’Amérique latine, des Caraïbes et de l’Europe ont assisté à cette cérémonie très colorée et faite de musiques, danses et déclarations.

Le président Evo Morales a marqué de sa présence la clôture de ce sommet social qui s’est tenu parallèlement au Sommet officiel des nations sud-américaines (CSN). Il était accompagné des présidents Daniel Ortega, du Nicaragua, Hugo Chávez du Vénézuéla, et d’une délégation de représentants d’autres gouvernements.

En présence des dirigeants de la région, Blanca Chancoso, chef indigène d’Équateur, a présenté les conclusions finales du Sommet des Peuples, qui se prononce contre « les accords de la mort que sont les accords de libre commerce », contre les bases militaires et la privatisation des ressources naturelles.

En ce qui concerne Haiti, tel que c’était attendu, le Sommet des peuples exhorte les Gouvernements de la Communauté Sud-américaine des Nations à « retirer immédiatement » les casques bleus des Nations Unies « qui occupent Haïti » et à établir « d’autres formes de coopération tout en respectant le principe de l’autodétermination du peuple haïtien ».

Daniel Ortega et Hugo Chávez ont mis l’accent sur l’intégration latino-americaine accompagné de respect de la diversité culturelle des peuples. Chávez a aussi exprimé sa solidarité envers le gouvernement de Evo Morales. « Si l’empire américain attaque Evo et son peuple, le gouvernement venezuelien sera ici pour les défendre », a-t-il lancé au milieu d’un tonnerre d’applaudissements.

Evo Morales a pour sa part réaffirmé l’orientation de son gouvernement en promettant « non pas une réforme agraire, mais une révolution agraire », pour un « accès réel » des paysans et des indigènes aux terres agricoles. [wel gp apr 09/12/2006 20:00]