Par Wooldy Edson Louidor, Envoyé spécial
Cochabamba (Bolivie), 8 déc. 06 [AlterPresse] --- La déléguée brésilienne Graciela Rodríguez de « la Red Internacional de Género y Comercio » (en français, Réseau International de l’équité de Genre et du Commerce) a considéré le cas d’Haïti, que « quelques pays sud-américains sont en train d’occuper militairement », comme le « produit du mode d’intégration dont les peuples sud-américains ne veulent pas ».
De vifs applaudissements provenant de l’assistance, composée de quelques 500 personnes, ont approuvé l’intervention de l’activiste brésilienne, lors d’un panel de dialogue et d’échange, le 7 décembre, entre trois acteurs sociaux et trois représentants gouvernementaux du Brésil, du Chili et de la Bolivie, autour du thème « Adónde va la Comunidad Sudamericana de las Naciones ? » (en français : Où va la Communauté Sud-américaine des Nations ?).
Graciela Rodríguez souligne la nécessité pour les gouvernements sud-américains d’inclure les peuples de la dite région dans le processus de construction de l’intégration de l’Amérique du Sud.
Elle insiste sur le fait que cette intégration, tant souhaitée par les gouvernements sud-américains depuis l’époque de Simón Bolívar (au début du XIXème siècle), n’a jamais réussi à se matérialiser. La raison principale de cet échec, selon elle, c’est que « les peuples sud-américains ont toujours été exclus par leurs gouvernements respectifs du processus de cette intégration ».
Elle invite les gouvernements de la Communauté Sud-américaine des Nations (CSN) à éviter un nouvel échec. En conséquence, elle les encourage à construire une intégration en harmonie avec les intérêts, les nécessités et, surtout, avec « la participation des peuples sud-américains ».
Les propos de Graciela Rodríguez faisaient suite au discours du représentant gouvernemental du Chili. L’officiel chilien avait mis en relief l’importance de la construction d’un bloc sud-américain dans le contexte mondial de globalisation et le rôle prépondérant déjà joué par le Brésil, en vertu de son poids dans le marché international, dans le processus de concrétisation de l’intégration sud-américaine.
Le thème Haïti, notamment le dossier de la présence des troupes militaires sud-américaines de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (MINUSTAH), continue à être présent au Sommet Social pour l’intégration des peuples, tenu à Cochabamba (Bolivie) du 6 au 9 décembre 2006.
Lors des tables rondes, des ateliers, des forums et des espaces de dialogue entre représentants gouvernementaux et acteurs sociaux réalisés dans le Cadre du Sommet Social, de multiples références sont faites à la problématique haïtienne. [wel gp apr 08/12/2006 15:00]