Par Wooldy Edson Louidor, Envoyé spécial
Cochabamba (Bolivie), 4 déc. 06 [AlterPresse] --- La ville de Cochabamba, en Bolivie, accueillera du 6 au 9 décembre 2006 le Sommet Social pour l’intégration des peuples. Ce Sommet social est l’initiative de plusieurs réseaux d’organisations et de mouvements sociaux de la région sud-américaine qui se sont articulés pour lutter contre le néolibéralisme, en particulier contre les Traités de libre échange dans le cadre des politiques néolibérales, contre la dette extérieure et la militarisation, et en faveur d’une intégration solidaire, participative et équitable des peuples sud-américains.
Des délégations composées de journalistes, d’intellectuels, d’acteurs de mouvements sociaux (alter mondialistes, féministes, paysans, ouvriers, indigènes) et politiques (surtout de la gauche et des courants socialistes), en provenance de tout le cône sud-américain, de l’Amérique Centrale, de l’Amérique du Nord et de la Caraïbe, dont la République Dominicaine et Haïti, sont en train d’arriver à Cochabamba pour participer au Sommet Social pour l’intégration des peuples, constate l’agence en ligne AlterPresse.
Ce Sommet social constitue un espace où les acteurs des mouvements sociaux « alternatifs » de la région sud-américaine auront à réfléchir sur divers processus d’intégration, formuler des alternatives, à la veille du Deuxième Sommet des présidents de la Communauté Sud-américaine des Nations (CSN), qui se tiendra les 8 et 9 décembre à Cochabamba.
Des réflexions seront produites sur les propositions et les processus d’intégration qui existent dans le continent américain (Zone de Libre Échange des Amériques –ZLEA-, MERCOSUR, Communauté Sud-américaine des Nations –CSN- et Communauté Andine de Nations –CAN).
Les mouvements sociaux entendent construire des propositions alternatives autour d’une variété de thèmes (entre autres, la migration, l’énergie, le commerce, la santé, la biodiversité, l’agriculture, l’infrastructure, l’aide financière au développement, la sécurité) pour échafauder le projet d’une intégration solidaire, équitable et complémentaire entre les nations, en fonction des besoins et intérêts des peuples de la région sud-américaine.
En se basant sur ces propositions alternatives, les secteurs sociaux comptent influencer le Deuxième Sommet des présidents de la Communauté Sud-américaine des Nations (CSN) pour influer sur les décisions qui seront prises par les chefs d’état sud-américains.
Ce Sommet Social se réalisera simultanément avec le Deuxième Sommet des présidents de la CSN, et qui réunira 14 chefs d’état, dont 12 de la région sud-américaine et 2 invités (Mexique et Panama) qui participeront à titre d’observateurs.
Les chefs d’état de la Communauté Sud-américaine des Nations (CSN) avaient tenu leur Premier Sommet à Brasilia (au Brésil) en septembre 2005 et avaient, à cette occasion, approuvé un « agenda prioritaire » incluant entre autres thèmes : le dialogue politique, les asymétries, l’intégration énergétique, la convergence économique et la justice sociale. [wel gp apr 04/12/2006 11:00]