Message de Thoraya Ahmed Obaid, Directrice Exécutive du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA)
Soumis à AlterPresse le 1er décembre 2006
Aujourd’hui, Journée mondiale du SIDA, il est temps de prendre des mesures plus énergiques pour prévenir de nouveaux cas d’infection par le VIH, ainsi que pour satisfaire aux besoins et protéger les droits humains des personnes atteintes du VIH/SIDA. Il est temps de se souvenir et de rendre hommage à ceux qui sont morts de maladies liées au SIDA. Et il est temps d’applaudir ceux qui continuent de parler haut et d’agir pour mettre fin aux souffrances, à la honte et à la discrimination associées au SIDA.
Le thème retenu cette année, « Arrêter le SIDA, Tenir la promesse », appelle les gouvernements, organisations, communautés et individus à assumer la responsabilité de leurs engagements.
Au cours des deux décennies écoulées, nous avons appris ce qui donne des résultats. Nous savons que la réponse consiste en grande partie à assurer l’accès de tous à la prévention, au traitement, aux soins et à un soutien. Nous savons que la prévention reste la première ligne de défense et qu’il faut la renforcer en même temps que le traitement. Nous savons qu’il faut mettre en place des mesures visant à éliminer la discrimination à l’égard des séropositifs et en imposer l’application. Et nous savons qu’une riposte efficace doit faire intervenir les personnes atteintes du VIH et du SIDA parce que ce sont elles qui savent le mieux ce qu’il faut faire.
Aujourd’hui, les avancées les plus considérables en matière de prévention du VIH font intervenir les jeunes. Selon ONUSIDA, les taux de prévalence du VIH sont en baisse parmi les jeunes dans plusieurs pays grâce à un emploi plus fréquent des préservatifs et à un changement de comportement. Pour un avenir affranchi du VIH, il est nécessaire que les jeunes donnent l’impulsion et que des services complets accueillants la jeunesse soient mis en place. Chaque personne doit être en mesure de prendre des décisions informées à l’abri de la coercition, de la discrimination et de la violence.
En raison de la hausse des taux de séropositivité parmi les femmes, l’UNFPA s’associe à ONUSIDA et à la Coalition mondiale sur les femmes et le SIDA pour appeler à l’élimination de l’inégalité entre les sexes et de la violence sexiste, qui alimentent la pandémie. Nous appelons les gouvernements et la communauté internationale à assurer le respect des droits des femmes, à investir davantage d’argent dans les programmes de lutte contre le SIDA qui donnent de bons résultats pour les femmes, et à allouer aux femmes plus de sièges autour des tables où sont prises les décisions qui sont une question de vie ou de mort.
L’intégration des services de lutte contre le VIH/SIDA et de santé sexuelle et procréatrice aidera à stopper la propagation du SIDA. L’UNFPA travaille avec ses partenaires à établir un lien plus étroit entre la santé maternelle et la planification familiale, d’une part, et la prévention du VIH et le traitement du SIDA, de l’autre. Si nous voulons arrêter le SIDA et tenir la promesse, il nous faut garantir l’accès de tous à la santé procréatrice, comme l’ont décidé d’un commun accord les dirigeants du monde.