Collaboration de Nancy Roc
Montréal, 1 déc. 06 [AlterPresse] --- Après avoir été vivement critiqué lors de la Conférence internationale sur le sida, en août, à Toronto, le gouvernement conservateur entend maintenant démontrer qu’il peut jouer un rôle important dans la réponse mondiale au VIH/SIDA.
Ce matin (1er décembre), la ministre de la Coopération internationale, Josée Verner, a annoncé qu’Ottawa débloquera 120 millions de dollars de plus pour soutenir différents projets de prévention du sida dans les pays en développement au cours des cinq prochaines années. 19 millions de dollars seront accordés à Haiti.
Par cet octroi de fonds supplémentaires, le Canada souhaite démontrer son engagement à jouer un rôle de chef de file sur la scène internationale en matière de lutte contre le VIH/ SIDA. Ottawa souhaite promouvoir et protéger les droits de la personne et intervenir dans quatre secteurs : la prévention, le renforcement des systèmes de santé, la promotion de l’autonomie des femmes et celle des droits des enfants.
D’autre part, à l’occasion de cette journée internationale de lutte contre le VIH/SIDA, le Consortium responsable du projet, composé du Centre de coopération internationale en santé et développement (CCISD) et du Centre d’étude et de coopération internationale (CECI), a accueilli la ministre de la Coopération internationale, de la Francophonie et des Langues officielles Madame Josée Verner.
Cette dernière a également annoncé lors d’une conférence de presse à Montréal, une entente de 19 millions $ pour la poursuite du Projet d’appui à la lutte contre les IST/VIH-SIDA en Haïti (PALIH).
Le Consortium responsable du projet, composé du Centre de coopération internationale en santé et développement (CCISD) et du Centre d’étude et de coopération internationale (CECI) se voit donc confier par l’Agence canadienne de développement international (ACDI), l’élaboration et la mise en œuvre de la seconde phase de cette importante intervention de coopération canadienne en Haïti.
Les deux partenaires du Consortium ont ainsi la certitude qu’il pourront maintenir et renforcer leur action débutée en 2002 dans le cadre de PALIH 1 (8 639 884 $) dans trois (3) des sept unités communales de santé (UCS) du département de l’Artibonite – formant le Bas Artibonite, soit Saint-Marc-Des-Dunes-Grande Saline (UCS-SDG), Petite Rivière-Verettes-La Chapelle (UCS-PVL) et Dessalines l’Estère (UCS-DE) .
En 2000, 260 000 personnes vivaient avec le VIH-SIDA en Haïti, avec une augmentation annuelle estimée à 30 000 cas. L’ACDI (l’Agence Canadienne de Développement International) et le Ministère haïtien de la santé publique et de la population (MHSPP), s’accordant sur la priorité de la lutte contre le sida dans le pays, ont concentré l’intervention canadienne dans le seul département de l’Artibonite, afin de maximiser l’efficience et la concertation des ressources disponibles. Ce Département présente un portrait de prévalence et des personnes atteintes légèrement supérieurs aux estimations moyennes nationales.
Le Projet d’appui à la lutte contre les IST/VIH-SIDA en Haïti (PALIH), d’une durée de 5 ans, a démarré en décembre 2002 et a été réalisé par le CCISD et le Centre d’études et de coopération internationale (CECI) ; la contrepartie technique haïtienne a été assurée par les unités communales de santé (UCS) sous la supervision de la Direction départementale de la santé de l’Artibonite.
Le PALIH, contribue à la réorganisation du système de santé entrepris par le MSPP, dont l’appui, le renforcement ou la mise en place d’Unités Communales de santé (UCS) constitue une des stratégies principales.
Débuté dans deux des sept UCS situées du Département de l’Artibonite, Saint-Marc-Des-Dunes-Grande Saline (UCS-SDG) et Petite Rivière-Verrettes-La Chapelle (UCS-PVL), l’appui du projet s’étendra à d’autres UCS.
Le projet PALIH 2, d’une durée de 5 ans (2007-2012) permettra maintenant de couvrir les 4 autres UCS du Haut-Artibonite afin d’étendre son intervention à l’ensemble du Département sanitaire de l’Artibonite, qui compte près de 1.300 000 personnes.
L’objectif d’une seconde phase serait de rejoindre par la prévention un total d’un million de personnes, doublant ainsi la population ayant accès aux services généraux de prévention IST/VIH et atteignant les groupes les plus exposés (travailleuses du sexe et leurs clients, les jeunes vulnérables, etc.). [nr apr 01/12/2006 17:00]