Papaye (Hinche, Haïti), 25 nov.06 [AlterPresse] --- L’impunité, non combattue avec détermination par les autorités nationales, est la source principale des actes de banditisme, y compris d’enlèvement et de séquestration de personnes, qui affectent l’ensemble du territoire, dénonce la Plate-forme nationale des organisations paysannes haïtiennes (PLANOPA) réunie en congrès à Papaye (Hinche, à 128 kilomètres au nord-est de Port-au-Prince), constate l’agence en ligne AlterPresse.
Plusieurs dizaines de délégués, femmes et hommes de la PLANOPA, qui doit voter ce 25 novembre ses statuts ainsi qu’un plan d’action allant à août 2009, ont témoigné de divers cas de violence enregistrés, ces derniers mois, dans 9 des 10 régions respectives d’où elles et ils viennent. Une tendance à une extension en province, des actes de banditisme perpétrés dans la capitale haïtienne, a été identifiée.
Constituée en juin 2005, la PLANOPA tient du 23 au 25 novembre 2006 sa troisième assemblée générale, une assemblée constituante, pendant laquelle les délégués ont révisé le projet de statuts de la plate-forme au Centre Lakay (Sant Lakay) du Mouvement Paysan de Papaye (MPP).
Une position sectorielle paysanne sera issue de l’assemblée sur la conjoncture nationale, notamment sur le mode de gestion publique du gouvernement de juin 2006 ainsi que les perspectives possibles dans le cadre des prochaines élections municipales et locales du 3 décembre 2006, apprend AlterPresse.
Le 24 novembre 2006, à la veille de la journée internationale contre la violence faite aux femmes, au nom de la Coordination nationale de plaidoyer pour la cause des femmes, Jesi Chancy Manigat a débattu avec les délégués paysans des réalités vécues par les femmes dans le pays.
En plus des résolutions finales de l’assemblée, la réforme agraire sera le point culminant de la clôture ce samedi 25 novembre 2006 de la rencontre de la PLANOPA, avec un débat conduit par Bernard Ethéart, directeur général de l’Institut national de la réforme agraire (INARA) créé en 1995.
Aujourd’hui formée de structures communales et départementales, la Plate-forme nationale des organisations paysannes haïtiennes comprend environ 221 organisations réparties dans 97 communes de 9 (à l’exception de la Grande Anse, Sud-Ouest) des dix départements géographiques du pays. Seules des organisations, non des individus, peuvent faire partie de la PLANOPA. [rc apr 25/11/2006 10 :00]